tag:blogger.com,1999:blog-65451342213270953362024-03-21T10:09:12.073+01:00Philosophie - Initiation - EducationDes idées nouvelles et originales sur l'éducation, enrichies par la pensée traditionnelle. Une approche initiatique et humaniste. Des conférences et des événements qui permettent à chaque individu de progresser et de s'éduquer pour œuvrer à la construction d'une société plus juste...Fils d'Arèshttp://www.blogger.com/profile/08835233464439159244noreply@blogger.comBlogger25125tag:blogger.com,1999:blog-6545134221327095336.post-18293003678117601372013-03-27T13:06:00.000+01:002013-03-27T13:07:03.565+01:00Philosophie selon Nouvelle Acropole<br />
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<a class="rg_l" href="http://www.google.be/imgres?hl=fr&safe=off&client=firefox-a&hs=nlV&sa=X&rls=org.mozilla:fr:official&channel=fflb&tbm=isch&tbnid=jO2GNRIn1UfMuM:&imgrefurl=http://www.nouvelle-acropole.ch/index.php%3Fp%3D1_35&docid=WcKew0Nj6vlvmM&imgurl=http://www.nouvelle-acropole.ch/web_images/acropole_d_ath_nes.jpg&w=500&h=375&ei=T99SUarAEeTY0QWKv4CwCw&zoom=1&ved=1t:3588,r:25,s:0,i:164&iact=rc&dur=1514&page=1&tbnh=178&tbnw=259&start=0&ndsp=28&tx=114&ty=81&biw=1599&bih=839" style="height: 178px; left: 14px; width: 259px;"><img class="rg_i" data-src="https://encrypted-tbn2.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcREiPiUIyQB95PKjD00JYUVhywLVOEeNak1P7V9ms_Qhg9GpeuF8g" data-sz="f" name="jO2GNRIn1UfMuM:" src="https://encrypted-tbn2.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcREiPiUIyQB95PKjD00JYUVhywLVOEeNak1P7V9ms_Qhg9GpeuF8g" style="height: 194px; margin-left: 0px; margin-top: -4px; width: 259px;" /></a> </div>
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<b><a href="http://www.nouvelle-acropole.be/philo.html" target="_blank">Nouvelle Acropole</a></b> propose également une <b><a href="http://www.acropolis.org/fr/que-faisons-nous/philosophie/pourquoi-la-philosophie" target="_blank">vision philosophique</a></b> pratique qui se base sur la philosophie classique (Hindouisme, Bouddhisme, Égypte antique, Socrate, Platon, Les Stoïciens, Les Philosophes de la renaissance,...), la philosophie contemporaine (Pierre Hadot, Edgar Morin, Comte Sponville,...) et la philosophie ésotérique (symbolisme, mythologie, éthique dans la pensée tibétaine, indienne, égyptienne, occidentale,...). Ils développent d'une manière différente et complémentaire l'idée d'amour de la sagesse.Fils d'Arèshttp://www.blogger.com/profile/08835233464439159244noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6545134221327095336.post-49712324024901750732013-03-27T12:38:00.004+01:002013-03-28T16:27:16.841+01:00Philosophie des Rose-Croix<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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<div style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;">
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<a href="http://www.rose-croix.org/ordre/philosophie_rc.html" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img src="http://v.i.v.free.fr/media/amorc_logo.jpg" height="135" id="il_fi" style="padding-bottom: 8px; padding-right: 8px; padding-top: 8px;" width="400" /></a></div>
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Voici la <a href="http://www.rose-croix.org/ordre/philosophie_rc.html" target="_blank"><b>vision philosophique des rosicruciens (A.M.O.R.C.)</b></a>. Elle rejoint les apports de Pierre Hadot et ma conception de la philosophie pratique. Elle associe l'idée pythagoricienne d'<i>amour de la sagesse</i> à celle de <i>science de la vie</i>.Fils d'Arèshttp://www.blogger.com/profile/08835233464439159244noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6545134221327095336.post-57562534888710220472013-03-27T12:04:00.003+01:002013-03-27T12:04:34.045+01:00Philosophie<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtIyJl4nP-rvQYl8CyOVV16IzZUtZLTuqQgwb8zWIxi76pHzRCGpE146PApt4NXDz2fCPyf7h40nqAmp72AzsYhjwcc4gZINDL6f9L5fm6Uu1kFNm3iIYILwUc-wut6FtRmsrWh4XYbZw/s1600/Platon-Aristote+(2).jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtIyJl4nP-rvQYl8CyOVV16IzZUtZLTuqQgwb8zWIxi76pHzRCGpE146PApt4NXDz2fCPyf7h40nqAmp72AzsYhjwcc4gZINDL6f9L5fm6Uu1kFNm3iIYILwUc-wut6FtRmsrWh4XYbZw/s1600/Platon-Aristote+(2).jpg" /></a></div>
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Je vous ai déjà parlé des raisons qui me poussent à partager avec vous ce blog. Je pense néanmoins qu'il est important de bien définir les trois concepts qui animent ma recherche en éducation : Philosophie - Initiation - Éducation. Ils peuvent recouvrir de nombreuses réalités qui ne sont pas toujours compatibles entre elles et qui ne rejoignent pas toutes les objectifs que je me suis fixés. Ce que je souhaite, c'est développer une approche complexe, ésotérique et spiritualiste de l'éducation. La <b><a href="http://www.cairn.info/revue-societes-2004-4-page-99.htm" target="_blank">complexité</a></b> est sous-jacente à tous les phénomènes que nous pouvons rencontrer, qu'ils soient naturels ou culturels ; humains, végétaux ou animaux ; sur la terre ou dans l'univers. Elle est la prise en compte de tous les aspects d'une réalité dans un modèle qui permet de relier ces aspects, même s'ils sont contraires ou contradictoires. L'<a href="http://www.sagesse-marseille.com/culture/la-spiritualite/lesoterisme-a-venir.html" target="_blank"><b>ésotérisme</b></a> est la prise en compte de l'intériorité des phénomènes et la science de cette intériorité qui a été développée par toutes les civilisations depuis des milliers d'années jusqu'à aujourd'hui. La <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Spiritualit%C3%A9" target="_blank"><b>spiritualité</b></a> est le fait de concevoir l'humain dans sa complexité, en réintégrant à la rechercher les idées de mythologie, d'imaginaire collectif et de valeurs universelles.<br />
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Je vais commencer par développer l'idée de <b><a href="http://philosophie-initiation-education.blogspot.be/2011/02/pythagore-et-la-philosophie.html" target="_blank">Philosophie</a></b> par le biais de d'articles personnels et de partages de pensées de plusieurs associations qui développent ces idées. Je vais suivre pour cela l'idée de Philosophie que développe Pierre Hadot, c'est à dire, de philosophie pratique et comprise non seulement comme un système de pensée mais également et surtout comme un ensemble d'<a href="http://www.sagesse-marseille.com/culture/la-spiritualite/pierre-hadot-mes-exercices-spirituels.html" target="_blank"><b>exercices spirituels</b></a>.Fils d'Arèshttp://www.blogger.com/profile/08835233464439159244noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6545134221327095336.post-36551066229514805702013-03-27T12:04:00.001+01:002013-03-27T12:04:12.012+01:00Conférences d'avril à Bruxelles<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEggx9ZkXGF0rVmJufpVm5ZWCazaP6aS_qc_BU-E2uEjs6yf_DeAd7yiifd7HW6p-LN1m_G9YywRbPSeUury_Ju_jNNgML9M13APr5Jz0PaR0FmoCVMNq45A-WoPDFp2bbwEmiMR6sNTsHQ/s1600/vignoble_au_printemps.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEggx9ZkXGF0rVmJufpVm5ZWCazaP6aS_qc_BU-E2uEjs6yf_DeAd7yiifd7HW6p-LN1m_G9YywRbPSeUury_Ju_jNNgML9M13APr5Jz0PaR0FmoCVMNq45A-WoPDFp2bbwEmiMR6sNTsHQ/s1600/vignoble_au_printemps.JPG" height="150" width="200" /></a></div>
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Voici les <b><a href="http://philosophie-initiation-education.blogspot.be/p/conferences-du-mois-de-janvier.html" target="_blank">conférences du mois d'avril 2013</a></b>. Si vous y participez, n'hésitez pas à publier des commentaires ou à m'envoyer un compte-rendu. Je le publierai s'il répond aux objectifs de ce blog.Fils d'Arèshttp://www.blogger.com/profile/08835233464439159244noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6545134221327095336.post-78065803816083731012013-03-23T00:38:00.003+01:002013-03-23T00:39:08.191+01:00Le printemps<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi481EdXFIHtA6wKsn2D1DkzSUBsy0qLDMFPMYFhbZw6kMtQ6qzKdrdk4q6fnBZTV2JTvX8hiLEXA9sIdw1j4DHMVfyptZvLjZdK61E4NdJpkiTB133bm-PJgPm_MkMlJVofUVJG16gDbw/s1600/vignoble_au_printemps.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi481EdXFIHtA6wKsn2D1DkzSUBsy0qLDMFPMYFhbZw6kMtQ6qzKdrdk4q6fnBZTV2JTvX8hiLEXA9sIdw1j4DHMVfyptZvLjZdK61E4NdJpkiTB133bm-PJgPm_MkMlJVofUVJG16gDbw/s1600/vignoble_au_printemps.JPG" height="240" width="320" /></a></div>
Nous voici arrivés au <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Printemps" target="_blank"><b>printemps</b></a>. C'est une période propice pour nous rapprocher de la nature et nous en inspirer. Toutes les civilisations ont souligné par des rites de passage, l'écoulement du temps et le déroulement des saisons. Ces rites étaient des éléments essentiels de leur éducation. Par leur pratique, la communauté pouvait resserrer les liens qui la composent et renouveler son appartenance à la nature. Nous avons oublié ces rites et pourtant, il est très important de nous rappeler notre appartenance à la nature et non pas l'inverse. Le fait d'appartenir à la nature nous donne des informations sur notre nature humaine. Ces informations, nous pouvons déjà les découvrir en nous-mêmes, par analogie aux phénomènes naturels. C'est dans ce sens qu'il faut comprendre la phrase qui se trouvait sur le fronton du temple de Delphes : "Connais-toi toi-même et tu connaîtras l'univers et les dieux". Il en va de même pour la maxime hermétique : "ce qui est en haut est comme ce qui est en bas". Nous participons d'une même nature et répondons aux mêmes lois que la nature et l'univers. Dans ce cas, nous ne pouvons que renouveler notre rapport à cette nature qui a trop longtemps été considérée comme notre propriété qu'il était possible d'exploiter à notre profit. Le rapport à la nature et la place de l'homme dans l'univers est l'un des points essentiels de toute éducation. Nous trouvons cette approche dans toutes les grandes civilisations (Rome, Grèce, Egypte, Chine,...), dans la philosophie et les écoles de la <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Renaissance_%28p%C3%A9riode_historique%29" target="_blank"><b>renaissance </b></a>ainsi que dans certaines pédagogies nouvelles dont par exemple celle de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Rudolf_Steiner" target="_blank"><b>Rudolf Steiner</b></a>. Chaque religion ou groupe initiatique célèbre encore aujourd'hui le printemps de manière plus ou moins consciente. Il nous est possible de nous rapprocher de notre nature en observant tout simplement l'apparition des couleurs, de la lumière, des plantes et des animaux qui s'étaient retranchés dans leur tanière durant l'hiver. Les mythes de toutes les civilisations nous permettent de comprendre en image le rapport de l'humain et du temps.Fils d'Arèshttp://www.blogger.com/profile/08835233464439159244noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6545134221327095336.post-53089143986209111542013-03-22T23:43:00.001+01:002013-03-22T23:45:12.776+01:00 L'antiquité grecque et latine du moyen âge<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.remacle.org/" target="_blank"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6j4HdFKfZuKnWVgW3aiSUpuw_O_OIhjFAcX8a56_LUxppAM68-14hOGIwDIcrU4APRSxGnmaUq_Tl6Iuo9-3rbLP-gE-Owu-ZYwDW-Z-Ei4Bf7CPyZ60U890P7oQm3AjlVzSrf_R-884/s1600/julien+l'apostat3.jpg" height="320" width="240" /></a></div>
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Voilà un bon bout de temps durant lequel j'ai laissé le blog pour d'autres aventures. Je n'avais jamais réellement abandonné l'idée de revenir sur la toile pour partager avec vous des idées et des expériences concernant l'éducation, la spiritualité, la complexité,... <br />
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Je voulais, pour commencer, partager avec vous une trouvaille. Il s'agit d'un site reprenant quelques traductions d'auteurs grecs et latins du moyen âge. Je suis arrivé sur ce site par le biais d'une recherche sur le printemps et sur le soleil. Je suis alors tombé sur la traduction d'un texte de l'empereur Julien, l'apostat.<br />
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Je vous souhaite une bonne découverte et merci à l'auteur du site.<br />
<br />Fils d'Arèshttp://www.blogger.com/profile/08835233464439159244noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6545134221327095336.post-41692843372348291572011-04-30T01:16:00.001+02:002011-04-30T01:17:27.342+02:00Education et Citoyenneté<div style="text-align: justify;">La <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Citoyennet%C3%A9"><b>citoyenneté</b></a> est une notion très répandue ces dernières années et ainsi de nombreuses initiatives citoyennes voient le jour. La participation à ce genre d'événement est réellement éducative dans le sens profond du mot. Parcourir les rues pour soutenir les sans abris, nettoyer votre quartier pour le rendre plus agréable aux autres comme à soi-même, apporter des vêtements à ceux qui en ont besoin,... Il s'agit là d'actions qui mettent en œuvre les plus belles qualités que nous portons en nous. Mais en sommes-nous toujours conscients? Savons-nous ce que nous développons? Emmagasinons-nous cette riche expérience intérieure? Parfois, c'est possible. L'approche du <b><a href="http://philosophie-initiation-education.blogspot.com/2011/02/vie-mystique-ou-vie-active-pourquoi-pas.html">Karma Yoga</a></b>, le yoga de l'action ou la pratique du <b><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Zen">zen</a></b> sont deux voies qui peuvent nous aider dans notre volonté de vivre en citoyen. <br />
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<a name='more'></a>Ces deux pratiques ont le point commun de donner une qualité particulière à l'action que nous entreprenons. Nous tournons alors notre action vers autre chose que le fait de jouir de ses résultats. L'idée ici est de mettre notre action au service de quelque chose qui nous dépasse ou encore de la voir comme un exercice qui a pour but la perfection du geste et de l'attitude. Un nettoyage de quartier peut alors devenir le symbole du nettoyage de notre mental. L'aide au sans abris, une occasion de développer une attitude digne, altruiste, sans orgueil. On se rend compte, dans ce type d'activité comme dans beaucoup d'autres, que ce que nous décidons entraîne un combat intérieur qui est réellement formateur. Ce combat s'opère entre nos idéaux, nos valeurs les plus universelles et nos zones d'ombre, nos manques, nos peurs, nos émotions négatives... Les uns ne sont pas plus importants que les autres. Les deux faces de la médaille, les deux couleurs du <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Tao"><b>Tao</b></a> sont nécessaires pour arriver à quelque chose qui dépasse ce combat. Un nouvel état, un nouveau moi-même. Une transformation de nous-même somme toute, pourvu qu'elle s'opère suite à l'utilisation de nos outils : l'attention, la concentration, l'introspection...</div><br />
<div style="text-align: center;">Nous avons l'occasion de pratiquer cette voie d'action en participant à </div><div style="text-align: center;">la <b><a href="http://www.bruxelles.be/artdet.cfm?id=4843&agendaid=1119">journée de la propreté qui aura lieu à Bruxelles le 7/5/2011</a></b>. </div><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://www.bruxelles.be/artdet.cfm?id=4843&agendaid=1119"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgenS4Dksgnvh5LGyftS5d4d8Hjce8EJhh_bLsoDS8wa2f7Tx3sLsnudTnfTWe4OHsY6g3f2Ru-ChBV-qhiUYHuwWJQ4AeTKsiiJhegJAGM78OtNZcrJ1U8KyAIQtIi6zNaRaSGc8-MjGE/s320/journ%25C3%25A9e+de+la+propret%25C3%25A9.jpg" width="213" /></a></div>Fils d'Arèshttp://www.blogger.com/profile/08835233464439159244noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6545134221327095336.post-86783472361168216222011-04-03T22:17:00.001+02:002011-04-03T22:18:34.013+02:00Conférences du mois d'avril 2011 à Bruxelles<div style="text-align: justify;"><b><a href="http://philosophie-initiation-education.blogspot.com/p/conferences-du-mois-de-janvier.html">Découvrez ma sélection de conférences pour ce mois</a>.</b> Un cocktail excellent composé d'un peu de simplicité volontaire, un zeste de philosophie de l'histoire, une pincée de Bouddhisme, deux cubes de théosophie, une quintessence de compagnonnage, suivis d'un mélange exquis d'art de la parole et d'initiation.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">De nouveau, <b><a href="http://philosophie-initiation-education.blogspot.com/p/les-associations.html">les associations que j'aime fréquenter</a></b> se sont surpassées pour vous présenter le meilleur de leur savoir et savoir faire. J'en profite au passage pour continuer à souligner l'effort de l'<b><a href="http://www.nouvelle-acropole.be/">association Nouvelle Acropole</a></b> qui promotionne une partie de ses activités par des <b><a href="http://www.youtube.com/user/NABelgique">vidéos sur YouTube</a>.</b></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Allez voir ces joyaux et partagez-les sur le net ou, mieux, dans la vie réelle. Servez-vous en pour améliorer le monde qui vous entoure.</div>Fils d'Arèshttp://www.blogger.com/profile/08835233464439159244noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6545134221327095336.post-63683088284467784112011-02-27T01:06:00.002+01:002011-02-27T01:25:01.713+01:00Vie mystique ou vie active ? Pourquoi pas les deux ?<m:smallfrac m:val="off"> <m:dispdef> <m:lmargin m:val="0"> <m:rmargin m:val="0"> <m:defjc m:val="centerGroup"> <m:wrapindent m:val="1440"> <m:intlim m:val="subSup"> <m:narylim m:val="undOvr"> </m:narylim></m:intlim> </m:wrapindent> </m:defjc></m:rmargin></m:lmargin></m:dispdef></m:smallfrac><br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQ2tQBM4qPFieXQrEydrvPH7G45nNtDaqyGhadh6xKYntdSaDBhyphenhyphenC1NIJ_JY0M_b3JZ1b7euQE64bGlyTrhUVXm9d-AEvB98KRZC6Ay0DOrL-l6iNJW7RpzkBg6VJUBpVGCnvQDrKyq2E/s1600/Moine%252Bqui%252Btravail.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQ2tQBM4qPFieXQrEydrvPH7G45nNtDaqyGhadh6xKYntdSaDBhyphenhyphenC1NIJ_JY0M_b3JZ1b7euQE64bGlyTrhUVXm9d-AEvB98KRZC6Ay0DOrL-l6iNJW7RpzkBg6VJUBpVGCnvQDrKyq2E/s320/Moine%252Bqui%252Btravail.jpg" width="320" /></a></div><br />
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Nous avons souvent tendance à séparer la vie mystique de la vie active et il est vrai que cette vision est juste si l’on se base sur un certain nombre de mystiques présents dans toutes les grandes traditions. Une question importante se pose alors. Doit-on, pour agir en mystique, quitter la société et le monde pour nous adonner à une vie contemplative ou pouvons-nous continuer à vivre « ici-bas » et néanmoins adopter une attitude mystique ? Tout d’abord, il nous faudra comprendre ce qu’est la mystique et pour cela nous défaire de toutes les idées reçues qui sont la plupart du temps véhiculées par les médias en quête de sensationnel.<br />
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</div><a name='more'></a><br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Tout d’abord, il faut souligner qu’il n’y a pas une <b><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Mystique">Mystique</a></b> mais que l’on peut en rencontrer plusieurs qui diffèrent selon la culture et la personnalité du pratiquant. Nous pouvons néanmoins constater des points communs qui font de la mystique un phénomène singulier. D’emblée, si nous abordons les écrits de ces grands mystiques ou leur histoire/légende, le plus frappant est l’intensité de la pratique. Ces personnages sont en général entièrement dédiés à cette pratique qui leur permet de se rapprocher du « divin ». Ce dernier est dans ce cas compris comme l’Un, opposé ou complément du multiple auquel la dimension proprement humaine appartient. La mystique est alors un élan vers cette unité, une volonté de la rejoindre et de ne faire qu’un avec elle. De nouveau, cet élan prend un certain nombre de formes selon les cultures ou les personnes qui s’adonnent à ces pratiques. C’est cet état de communion avec l’Unité que le mystique tente de rejoindre par le biais d’exercices qui sont sensés lui faire quitter le monde contingent. Dans le <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Bouddhisme"><u><b>Bouddhisme</b></u></a>, par exemple, la pratique de la méditation conduit au Nirvana ; dans l’<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Soufisme"><u><b>Islam Soufi</b></u></a>, il s’agira de nombreuses répétitions du nom de Dieu ; dans certains courants du <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Christianisme"><u><b>Christianisme</b></u></a>, on retrouve de grandes privations… Dans tous les cas, les pratiquants font une démarche vers une réalité transcendante que l’homme est capable de rejoindre. La plupart du temps, ces pratiques se réalisent à l’écart de la société, seul ou en communauté. Peut-on dès lors concevoir une mystique au sein même de notre monde et même une mystique laïque comme a pu la développer un auteur tel qu’<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Comte_Sponville"><u><b>André Comte-Sponville</b></u></a> ?</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQNF0PaTpVY_-kxajyaiaj14aLYKJcYeTl4c3hutlsm-Qg_enlrWcQ2D3V4QnlevM_fyzeKpCFAAmlHfNPJwDdOjV2Yso8U2mloCqAzNGGxEWgi7Em9ieDvRJuaWRk9qoznEt3QfxCLWY/s1600/krishna_arjuna_2.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="312" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQNF0PaTpVY_-kxajyaiaj14aLYKJcYeTl4c3hutlsm-Qg_enlrWcQ2D3V4QnlevM_fyzeKpCFAAmlHfNPJwDdOjV2Yso8U2mloCqAzNGGxEWgi7Em9ieDvRJuaWRk9qoznEt3QfxCLWY/s320/krishna_arjuna_2.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Krishna et Arjuna</td><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><br />
</td><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><br />
</td><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><br />
</td></tr>
</tbody></table><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> Le <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Karma_yoga"><u><b>Karma Yoga</b></u></a> semble être un chemin intermédiaire qui peut être parcouru par nous, les occidentaux sans devoir adopter des pratiques étranges venant de l’orient ni celles du christianisme que nous connaissons trop bien et auxquelles nous donnons souvent spontanément une connotation négative. Le Karma Yoga est développé dans la <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Bhagavad-G%C3%AEt%C3%A2"><u><b>Bhagavad-Gîtâ</b></u></a>, livre sacré de l’<b><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Hindouisme">Hindouisme</a></b> faisant partie d’un plus grand ensemble appelé le <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Mah%C4%81bh%C4%81rata"><u><b>Mahâbhârata</b></u></a>, écrit entre le 5<sup>e</sup> et le 2<sup>e</sup> siècle avant la naissance du Christ. Il s’agit d’une épopée racontant une guerre fratricide entre les pandavas, successeurs légitimes au trône d’Hastinapura, la ville sacrée et les kuravas, usurpateurs de ce même trône. Durant cette guerre, Krishna, divinité incarnée, enseigne à son disciple Arjuna les grandes lois qui gouvernent la vie. Celles-ci l’aideront à accomplir son rôle dans cette guerre et à agir de manière juste, c'est-à-dire en accord avec ces lois naturelles.</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Tout texte de ce type contient plusieurs niveaux de lecture et peut être interprété comme un ensemble de symboles qui interagissent entre eux. Le combat devient ainsi un combat intérieur que nous avons à mener pour rétablir la justice en nous-même et dans le monde qui nous entoure. Ce combat, tel Arjuna, nous le menons avec les pandavas, représentants des valeurs a-temporelles et d’un moi détaché du désir contre les kuravas, représentants du moi égocentré, attaché au désir. L’action à laquelle nous conduit ce combat est une action détachée de tout désir et entièrement tournée vers les valeurs humaines. Il s’agit là d’une mystique de l’action. Krishna recommande à Arjuna de se livrer à l’action pour l’action elle-même mais pas pour ses fruits. Une telle action ne nous attache pas au monde passager mais nous nous conduit à nous tourner vers le durable, l’a-temporel. </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Une pensée d’une telle simplicité nous donne de très bons outils pour organiser notre vie quotidienne de façon à développer une certaine mystique, une action juste, tournée vers notre propre nature. Elle empêche toute dérive égocentrée qui est le grand danger des soi-disant spiritualités que l’on retrouve en occident telles que le new-age. L’idée du Karma Yoga est plutôt un dépassement de ce moi égoïste au profit d’une autre dimension du moi, entièrement tournée vers l’universalité. Cette démarche s’accomplit par l’action, une action désintéressée, accomplie avec efficacité et dans un état d’esprit particulier. L’agir devient alors un exercice spirituel comme le définit <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Hadot"><u><b>Pierre Hadot</b></u></a>, c'est-à-dire « des pratiques destinées à transformer le moi et à lui faire atteindre un niveau supérieur et une perspective universelle <span style="font-size: x-small;">(1)<a href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=6545134221327095336#_edn1" name="_ednref1" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span class="MsoEndnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; line-height: 115%;"></span></span></span></a></span> ».</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">En suivant <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Herbert"><u><b>Jean Herbert</b></u></a>, un pratiquant de Karma Yoga décédé dans les années 80, nous pouvons résumer l’enseignement de Krishna comme suit : </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">« 1. Il est impossible à l’homme de rester sans agir.</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> 2. L’homme ne doit donc pas se proposer pour but l’inaction.</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> 3. Certaines actions ont un caractère obligatoire.</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> 4. Il ne faut pas désirer les fruits de l’action.</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> 5. Il ne faut pas avoir d’attachement à l’action.</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> 6. Il ne faut pas se considérer comme l’auteur de l’action.</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> 7. L’action ainsi faite n’enchaîne pas son auteur.</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> 8. Accessoirement le Karma Yoga est l’habileté dans les œuvres. <span style="font-size: x-small;">(2)</span><a href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=6545134221327095336#_edn2" name="_ednref2" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span class="MsoEndnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 11pt; line-height: 115%;"></span></span></span></a> »</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Adopter une telle base pour nos actions a des conséquences éthiques très importantes. Tout d’abord, l’inaction n’est pas vue comme quelque chose de positif. Quelle que soit la démarche spirituelle que nous empruntons, elle est toujours démarche et donc pratique. Il faut ainsi se méfier d’une démarche qui conduit à l’inaction. </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le caractère obligatoire de certaines actions nous conduit à réfléchir à la question du Devoir dans le sens noble du terme. Non pas un devoir dont la source est extérieure à nous-même mais plutôt une volonté d’obéissance à ce que nous nous sommes fixés, par rapport aux valeurs humaines que nous choisissons d’incarner. Nous développons ainsi la volonté.</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">C’est notre désir pour les fruits de l’action qui nous enchaîne. Ce désir est la source de tout bouclage sur soi-même, de tout égoïsme ou encore racisme, de toute ségrégation ou jugement à priori… Il nous faut bien comprendre ici que cette idée se base sur une conception de l’être humain en plusieurs principes dont les <a href="http://esopedia.urobore.net/Manas"><u><b>deux moi</b></u></a> : un mental lié au désir et un autre qui en est détaché, ou encore, un moi limité et un moi ouvert, illimité, source des valeurs les plus élevées et des idées les plus grandes. Le Karma Yoga tourne notre conscience vers le moi détaché de tout désir et par là même nous permet de nous détacher de tout poids par la pratique. Cette pratique nous donne l’occasion de voir en chaque action un exercice spirituel, une possibilité de nous élever. Les actions les plus banales, comme les plus difficiles que nous avons à accomplir deviennent l’occasion de développer cette lutte intérieure au profit des valeurs humaines et de l’esprit. Nous pouvons retrouver cette idée dans d’autres pensées antiques qui mettent l’accent sur la perfection de l’action. Une perfection qui reflète celle de l’univers et de la nature.</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Nous voyons donc bien comment une telle manière d’être change entièrement notre point de vue sur le quotidien, sur notre travail, nos tâches habituelles les plus insignifiantes soient-elles aux yeux de l’occidental. Nous avons la possibilité de progresser dans chaque action et de l’utiliser comme exercice au service de l’Être. Car le changement de perspective est un chemin de l’avoir vers l’Être. En regardant nos préoccupations habituelles, nous pouvons nous rendre compte combien nos actions sont tournées vers l’avoir : travailler pour le salaire ou pour une reconnaissance sociale, donner pour recevoir, faire plaisir pour être remercié… L’invitation de Krishna est une invitation à être. Une telle discipline de vie n’est pas difficile à mettre en place étant donné qu’elle concerne nos actions quotidiennes. Nous ne pouvons donc pas nous baser sur le manque de temps pour nous excuser de notre absence de progrès. En outre elle est accessible tant aux laïques qu’aux spiritualistes affichés, du fait qu’il est possible pour chacun d’entre nous de nous élever vers davantage de valeurs humaines, vers un moi non plus tourné vers lui-même mais ouvert aux autres et à la nature, vers une unité sans nom ni visage mais à laquelle nous appartenons tous et qui nous permet de nous dire tous humains.</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"> </div><div><br />
<hr align="left" size="1" width="33%" /><a href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=6545134221327095336#_ednref1" name="_edn1" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span class="MsoEndnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10pt; line-height: 115%;"></span></span></span></a>(1) Hadot P., Laugier S., Davison A., Qu’est-ce que l’éthique ?, Cités 2001/1, n°5, p. 131.<br />
<div id="edn1"></div><a href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=6545134221327095336#_ednref2" name="_edn2" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span class="MsoEndnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10pt; line-height: 115%;"></span></span></span></a>(2) Jean Herbert, Le Yoga de la vie quotidienne – Karma-yoga, Dervy-Livres, Paris, 1978, p.19, in Carl-A. Keller, Approche de la Mystique, Albin Michel, Paris, 1996, p. 363.<br />
<div id="edn2"></div></div>Fils d'Arèshttp://www.blogger.com/profile/08835233464439159244noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6545134221327095336.post-83152098899699706762011-02-23T22:44:00.002+01:002011-02-26T22:51:53.070+01:00Conférences du mois de mars à Bruxelles<div style="text-align: justify;">Je viens faire la <i><b><a href="http://philosophie-initiation-education.blogspot.com/p/conferences-du-mois-de-janvier.html">liste des conférences</a></b></i> auxquelles j'aimerais aller durant ce mois de mars. Des sujets d'une grande qualité. Je ne pourrai jamais aller à toutes ces dates qui semblent plus intéressantes les unes que les autres : </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><b>Le 5 mars</b> : Un humanisme vu à la lumière de la théosophie. Je ne connais pas le conférencier mais la fondatrice de la société théosophique était l'une des plus grandes humanistes de son époque. Si le sujet est bien traité, la conférence ne peut être qu'intéressante.</div><div style="text-align: justify;"><br />
<a name='more'></a><br />
</div><div style="text-align: justify;"><b><a href="http://www.samye.be/fr/component/content/article/32-visites-de-lamas-a-ksd-bruxelles/199-visite-de-lama-yeshe-losal-rinpotche">Le 11 mars</a> </b>: Le Lama Yéshé Losal Rinpoché nous propose de mieux comprendre et d'appliquer la pleine conscience. On sait que les Lamas qui viennent nous rendre visite en Belgique n'ont pas leur pareil pour nous confronter à notre culture qu'ils peuvent appréhender de l'extérieur. La pleine conscience est un sujet très répandu mais le Lama pourra certainement le replacer dans toute la richesse de son contexte traditionnel.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><a href="http://www.tetra-asbl.be/Une-autre-logique-economique-conference-788.html"><b>Le 12 mars</b></a> : Je ne connais pas Marc Halévy mais j'en ai entendu dire beaucoup de bien. La question économique a montré toute son importance depuis la crise financière. Il est donc nécessaire de repenser l'économie à partir de points de vue renouvelés. Il semble que c'est ce que fera Marc Halévy.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><b><a href="http://www.institut-tibetain.org/cms/index.php?page=universite-du-bouddhisme">Le 17 mars</a> </b>: Le bouddhisme est une philosophie ou une religion qui nous enseigne à concevoir la souffrance d'une manière beaucoup plus positive. L'université du Bouddhisme nous permet de mieux comprendre les sources de ces pratiques.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><b>Le 19 mars </b>: Une vidéo de Krishnamurti sur la méditation à la société théosophique de Bruxelles.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><a href="http://www.nouvelle-acropole.be/conferences-ateliers.html"><b>Le 24 mars</b></a> : Nouvelle Acropole nous présente une conférence sur la beauté, les symboles et images de la nature. Je voudrais souligner une pratique de promotion de cette conférence qui vaut le détour et que je n'avais jamais vu sur le net : une <a href="http://www.youtube.com/watch?v=qsef8mCaC-o">bande-annonce</a>. Les images valent mieux qu'un long discours.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><b><a href="http://www.rose-croix.be/">Le 29 mars</a> </b>: Le lectorium rocicrucianum nous propose de retrouver nos racines par une compréhension naturelle de l'évolution qui va à l'encontre de la conception darwinienne tant remise en question aujourd'hui.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Si vous pouvez y aller, n'hésitez pas à déposer vos commentaires sur mon blog.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div>Fils d'Arèshttp://www.blogger.com/profile/08835233464439159244noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6545134221327095336.post-13680995057688583942011-02-15T22:23:00.001+01:002011-02-16T16:01:06.856+01:00La thérapie philosophique avec les thérapeutes d'Alexandrie<m:smallfrac m:val="off"> <m:dispdef> <m:lmargin m:val="0"> <m:rmargin m:val="0"> <m:defjc m:val="centerGroup"> <m:wrapindent m:val="1440"> <m:intlim m:val="subSup"> <m:narylim m:val="undOvr"> </m:narylim></m:intlim> </m:wrapindent> </m:defjc></m:rmargin></m:lmargin></m:dispdef></m:smallfrac><br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Souvent confondus avec les <b><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Ess%C3%A9niens">Esséniens</a></b>, les <b><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9rapeutes">Thérapeutes d’Alexandrie</a></b> son peu connus du grand public et certainement d’une grande partie de ceux qui portent leur nom aujourd’hui. Pourtant qu’ils le veuillent ou non, qu’ils pratiquent la psychothérapie, l’ethnothérapie ou encore la kinésithérapie, une origine identique est encore susceptible d’enrichir la compréhension de leur métier. Cette source remonte à l’époque du Christ, époque au cours de laquelle, non loin de la lumineuse <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandrie"><b>Alexandrie</b></a>, les thérapeutes œuvraient à prendre soin de l’esprit. C’est par le témoignage de Philon le Juif que l’expérience de ces hommes et femmes est arrivée jusqu’à nous…</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></div><a name='more'></a><br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Mais qui sont ces thérapeutes ? Peu de sources nous les décrivent concrètement et certains y voient une description utopique destinée à introduire des conceptions éthiques de la vie quotidienne. <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Philon_d%27Alexandrie"><b>Philon d’Alexandrie</b></a>, philosophe juif hellénisé qui a vécu à l’époque du Christ, les décrit comme une communauté de « vrais philosophes » vivant au large d’Alexandrie et s’adonnant à divers exercices spirituels. On peut les voir comme des ermites guérissant en eux-mêmes les passions. Ils préfigurent, selon <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Yves_Leloup"><b>Jean-Yves Leloup</b></a>(1)<a href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=6545134221327095336#_edn1" name="_ednref1" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span class="MsoEndnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 11pt; line-height: 115%;"></span></span></span></a> les thérapeutes modernes, par leur pratique de la iatrikè qui est une médecine globale qui s’occupe du corps, de la psyché et de l’esprit. Cette science réoriente ce que les grecs appellent la persona, le masque derrière lequel se trouve l’esprit, l’ensemble constitué par le soma ou corps et la psyché, réservoir des images et des émotions. C’est cette réorientation de tous les principes de notre personnalité vers le supérieur qui est le principe même de la médecine des thérapeutes. Jean-Yves Leloup parle de la réorientation du désir, pour favoriser le rapprochement logique entre les thérapeutes d’Alexandrie et ceux que nous connaissons de nos jours, mais il s’agit de beaucoup plus que cela. Ces vrais philosophes pratiquent ce que <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Hadot"><b>Pierre Hadot</b></a> appellent les exercices spirituels qui conduisent l’individu développer le meilleur qu’il porte en lui-même.</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Pour aller plus loin dans la compréhension de ce groupe humain, nous pouvons nous aventurer dans une recherche du sens profond du terme thérapeute. Cette démarche permet non seulement de comprendre l’origine du mot que nous utilisons beaucoup aujourd’hui mais surtout d’en amplifier la signification commune par le biais de tout un contenu symbolique qui lui est naturellement relié. Ainsi nous en comprendrons toute la profondeur et la complexité mais également l’incroyable présence de cette Philosophie au sein même de notre inconscient collectif.</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le mot « thérapeute » provient du grec « Therapeutès » qui était généralement utilisé dans trois acceptions. La première regroupe des contenus d’une signification proche en grec et qui montrent déjà le caractère élevé de leur activité. Il s’agit de servir, prendre soin ou rendre culte. Nous pouvons déjà y voir se rejoindre trois dimensions qui sont reliées de manière étroites dans de nombreuses philosophies d’une grande profondeur. La seconde est l’écuyer qui est également le serviteur du chevalier et donc du défenseur des valeurs et de la dame en tant que médiatrice avec le sacré. Nous retrouvons cette thématique du féminin sacré dans de nombreuses œuvres poétiques ainsi que dans l’analyse très poussée qu’a pu en faire <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Carl_Gustav_Jung"><b>C.G. Jung</b></a>. La dernière acception du terme est « soigner, guérir », ce qui nous rapproche de la signification actuelle. Ces trois grands champs de signification donnent au terme thérapeute une dimension éthique, humble voire sacrée. Les thérapeutes décrits par Philon rendent un culte à l’Être et c’est de cet Être qu’ils prennent soin, comme nous le rappelle très justement Jean-Yves Leloup. Dans le Gorgias de <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Platon"><b>Platon</b></a>, nous retrouvons la notion de « Therapeutès Somatos », celui qui prend soin du corps physique. Il l’utilise pour parler du cuisinier ou du tisserand, deux métiers qui agencent la matière de manière harmonieuse pour en transcender les caractéristiques individuelles. Il l’utilise également dans « les lois » où elle signifie serviteur des dieux de la famille, de la cité ou ministre des choses saintes et sacrées. Jean-Yves Leloup nous la retrouve également chez <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Marc_Aurele"><b>Marc Aurèle</b></a> qui l’emploie pour désigner le fait d’être attentif à la divinité qui habite en nous et de l’entourer d’un culte sincère. Pour finir, cette notion riche de sens peut être employée pour désigner des hommes qui ont la faculté de prier pour la santé des malades comme dans les manuscrits qui parlent des thérapeutes de Séraphis. </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Nous pouvons donc constater par cette première amplification du concept que le terme que nous considérons ici est bien plus profond que nous l’imaginions. Il a presque toujours une signification qui le renvoie à une pratique spirituelle ou sacrée. Les autres métiers qu’il peut désigner : cuisinier ou tisserand sont souvent utilisés comme symboles des alchimistes, c'est-à-dire, ceux qui travaillent à la transformation de la matière vile en matière noble ou plus précisément, à la transformation d’eux-mêmes.</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Mais il est encore possible d’aller plus loin dans l’élargissement du concept de thérapeute. Il faudra pour cela aborder la langue hébraïque. Rien n’atteste que Philon ait lu ou parlé la langue de ses ancêtres mais peu importe. S’il l’a lu ou parlé, il est certain qu’en bon herméneute il en ait connu le coté allégorique. Si par contre, comme beaucoup de juifs alexandrins, il n’a parlé que le grec, les thérapeutes, eux, pouvaient très bien l’avoir utilisé. Ceci étant dit, la portée merveilleuse des allégories contenues dans les lettres et les mots hébraïques fait partie intégrante de notre patrimoine humain et se retrouve encore en filigrane dans les pensées les plus profondes ou dans l’étymologie des mots que nous employons encore aujourd’hui. C’est suffisant pour que je m’y soit intéressé de près.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">En <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9breu"><b>hébreu</b></a>, nous retrouvons justement le mot <b><span dir="RTL" lang="HE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt;">עבודה</span><span dir="LTR"></span><span lang="HE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 13.5pt;"><span dir="LTR"></span> </span></b>(avoda) qui signifie culte – travail, composé de la racine <b><span dir="RTL" lang="HE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt;">עבד</span><span dir="LTR"></span><span lang="HE"><span dir="LTR"></span> </span></b>(abod) travailler – faire – agir mais aussi rituel – praxis. Prononcée ébed, la même racine signifie le serviteur. Nous sommes donc là dans le même champ sémantique que le terme therapeutès. Charles Raphaël Payeur, dans une conférence magistrale sur la mystique du travail, joue avec la racine abod et sépare le <b><span dir="RTL" lang="HE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt;">ע</span><span dir="LTR"></span></b><b><span lang="HE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 11.5pt;"><span dir="LTR"></span> </span></b>(aïn) des deux autres lettres <b><span dir="RTL" lang="HE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt;">בד</span></b><span dir="LTR"></span><span lang="HE"><span dir="LTR"></span> </span>(beth et daleth). Le aïn est le symbole de quelque chose de profond ou de secret. <b><span dir="RTL" lang="HE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt;">בד</span></b><span dir="LTR"></span><span lang="HE"><span dir="LTR"></span> </span>(bad) signifie tissus, étoffe c'est-à-dire manifester ce qui est caché de prime abord en une forme originale. Nous rejoignons donc ici le concept de tisserand que Platon appelle le « Therapeutès Somatos ». Le tisserand fait un métier d’une grande portée symbolique pour celui qui sait regarder au-delà de la matière. Ce qu’il réalise se construit à partir des fils verticaux qui constituent la chaîne de l’ouvrage. Celle-ci, par sa verticalité, symbolise les lois, les principes ou les archétypes, autrement dit, tout ce qui est a-temporel ou éternel et qui constitue, dans une philosophie spiritualiste, la source du monde manifesté. Les fils horizontaux, la trame, sont mobiles et représentent l’action humaine ou l’originalité avec laquelle nous pouvons manifester ces archétypes.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">Nous voyons donc bien comment les thérapeutes des origines dépassent de loin la conception que nous nous en faisons aujourd’hui. Le thérapeute est un vrai philosophe nous dit Philon. Un amoureux de la sagesse qui manifeste par ses actions les archétypes, ce qui est caché au plus profond de l’humain et qui peut être manifesté de manière originale au service de la collectivité. La pratique du thérapeute est un rituel constant, un don de soi, un culte à ce qu’il y a de plus sacré, à l’Être des philosophes grecs. </div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">Le mode de vie de ces hommes et femmes vivant au large d’Alexandrie est tout à fait tourné vers cette dimension sacrée. Par leurs pratiques, ils prennent soin du corps, de l’âme et de l’esprit. Ils manifestent les soins du corps par le choix d’une nourriture saine, par leur manière de manger qui se doit d’être sobre ou encore par leur présentation physique ou vestimentaire. La psyché est soignée par ce que Jean-Yves Leloup appelle l’orientation juste du désir. Comme dans un grand nombre de philosophies classiques, les ressources de la personnalité du philosophe sont entièrement mises au service de la dimension spirituelle. Ils adoptent ici des actions rythmées et ordonnées qui disciplinent la dimension instinctive de la persona et lui permettent de devenir plus humains. Ainsi, ils prennent surtout soin de l’esprit en cultivant dans leurs actions quotidiennes les valeurs humaines, l’essentiel, le durable en opposition au transitoire.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">Comme a déjà pu nous le faire comprendre la conception mystique du travail (<b><span dir="RTL" lang="HE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt;">עבודה</span><span dir="LTR"></span></b><b><span dir="LTR"></span> </b>- avoda), leur manière de travailler est un véritable don de soi. Pour les anciens philosophes, le travail est une prière qui n’est nullement considérée comme une demande de quelque chose mais comme un don. Le travail ou le culte, c’est donc donner avec cœur et efficacité. Par ces actions très concrètes ce vrai philosophe travaille en lui-même ce qu’il porte de plus profond ou de plus élevé. C’est cela la manifestation de l’immuable ou de l’a-temporel avec l’originalité qui nous caractérise. Leur manière de soigner est une médecine globale du corps, de la psyché et de l’esprit, une iatrikè. Nous sommes notre propre outil de soin, ce qui signifie que nous pouvons par nous-même orienter les différentes dimensions de notre être pour construire une vie saine. Ça n’empêche évidemment pas d’être malade ou de souffrir, ce qui demeure une épreuve qui nous permet de progresser. Ça ne signifie pas non plus que nous devons boycotter le médecin de famille. Mais nous avons la possibilité de retrouver par nous-même un certain équilibre, malgré le symptôme. Par l’orientation de notre désir, par notre discipline personnelle, par les valeurs que nous manifestons, nous pouvons nous soigner et même soigner ceux qui nous entourent. </div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">Nous ne sommes pas faits pour adopter la vie d’ermite des anciens thérapeutes. Néanmoins, l’exemple qu’ils nous ont fourni peut encore nous inspirer dans le développement de nos actions ou de nos choix. Nous pouvons encore aujourd’hui retrouver notre verticalité, les archétypes que nous pouvons manifester, une orientation qui nous permettra de mieux choisir entre ce qui est essentiel, durable et ce qui est éphémère, secondaire. Nous pouvons encore travailler sur nous-même à nous relever à chaque épreuve que nous traversons. Pour cela, soyons attentifs à notre intériorité, à nos rêves, aux valeurs qui nous habitent, à notre force comme à nos faiblesses. Soyons entiers, ne nous laissons pas être divisés et cultivons ce qu’<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Edgar_Morin"><b>Edgar Morin</b></a> appelle la <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Pens%C3%A9e_complexe"><b>pensée complexe</b></a>. Relions la pensée rationnelle à la pensée mythique. Relions le corps à l’esprit.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">Les anciens thérapeutes peuvent donc inspirer les thérapeutes modernes mais pas uniquement. Cette étude peut nous permettre de nous rendre compte que nous pouvons être tous des thérapeutes de nous-même ou du monde qui nous entoure. Car en définitive le thérapeute est un philosophe et la philosophie, c’est une pratique qui nous tourne tout entier vers l’Être. En pratiquant au jour le jour l’amour de la sagesse, nous pouvons devenir meilleurs et participer à la vie de la cité en partageant les valeurs humaines que nous avons mises en route dans notre propre vie. C’est cela le soin de l’Être ou la mystique. Agir de manière saine et efficace à un monde meilleur, au service de ce qui est universel et de ce qui nous relie.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;"><br />
</div><div><br />
<hr align="left" size="1" width="33%" />1) <a href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=6545134221327095336#_ednref1" name="_edn1" title=""><span class="MsoEndnoteReference"><span class="MsoEndnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10pt; line-height: 115%;"></span></span></span></a>Jean-Yves Leloup, Prendre soin de l'Être - les Thérapeutes selon Philon d'Alexandrie, Albin Michel, 1993.<br />
<div id="edn1"></div></div>Fils d'Arèshttp://www.blogger.com/profile/08835233464439159244noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6545134221327095336.post-15274808088309938182011-02-13T17:47:00.002+01:002011-02-16T22:09:49.666+01:00Jean-Yves Leloup - Le corps ou l'identitée perdue<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="344" src="http://www.youtube.com/embed/odAsHCPKFwQ?fs=1" width="425"></iframe>Fils d'Arèshttp://www.blogger.com/profile/08835233464439159244noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6545134221327095336.post-90465821241470581312011-02-13T17:43:00.001+01:002011-02-13T17:44:20.877+01:00Les thérapeutes d'Alexandrie<div style="text-align: justify;">Lorsque l'on parle de thérapie aujourd'hui, on ne connaît généralement pas les origines du mot thérapeute. Et pourtant, en allant plus loin dans cette recherche, on peut se rendre compte de la portée philosophique de ce terme et ainsi, de la responsabilité presque sacrée que tout thérapeute doit endosser. La psychothérapie, la médecine, les diverses thérapies du corps peuvent ainsi devenir autant de chemins de progression qu'il s'agit de relier à une réelle pratique philosophique ou initiatique. Nous ne pouvons pas nous soigner à la légère aujourd'hui. Nous devons être plus responsables dans le choix de nos méthodologies de soin. <br />
<a name='more'></a>Les diverses médecines que l'on nous propose aujourd'hui proposent des orientation qui peuvent être lourdes de conséquences. La psychothérapie, en particulier, peut aller du piège dans lequel on s'enferme sans trop s'en rendre compte à un chemin presque initiatique parsemé d'épreuves qui nous enseignent un grand nombre de choses. Entre ces deux extrêmes, il y a toutes les gradations de bêtise et de sagesse. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Pourquoi parler de thérapie sur ce blog qui se veut être un lieu de recherche de sens par rapport à l'éducation? Parce que l'éducation passe également par la reconnaissance de son ombre et de ce que nous ne pouvons ou ne voulons pas voir en nous. La psychothérapie, même si elle n'est pas un passage obligé, peut permettre de mieux nous connaître pour ne pas retomber chaque fois dans les mêmes travers. Les médecines et thérapeutiques diverses peuvent, si elles sont bien choisies, nous aider à maintenir un corps sain pour pouvoir agir le mieux possible.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">C'est pourquoi, je suis occupé à travailler sur les thérapeutes d'Alexandrie, première communauté humaine à avoir porté le nom de thérapeute. C'est <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Philon_d%27Alexandrie"><b>Philon d'Alexandrie</b></a> qui nous a décrit ces hommes et femmes. Je me suis basé dans ma recherche sur le livre de <b><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Yves_Leloup">Jean-Yves Leloup</a></b>(1) mais aussi sur d'autres sources moins connues qui permettront d'élargir la portée de ces pratiques et de nous orienter philosophiquement dans le choix de nos thérapeutiques.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Le prochain article de ce blog traitera de manière approfondie de ces questions.</div><br />
________________________________ <br />
<br />
1) Jean-Yves Leloup, Prendre soin de l'Être - les Thérapeutes selon Philon d'Alexandrie, Albin Michel, 1993.<br />
<span class="TitreLivre"></span><span class="TexteCentre"><br />
</span><br />
<span class="TitreLivre"></span><span class="TexteCentre">Le site officiel de Jean-Yves Leloup : <a href="http://www.jeanyvesleloup.com/index.html">http://www.jeanyvesleloup.com/index.html</a><br />
</span>Fils d'Arèshttp://www.blogger.com/profile/08835233464439159244noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6545134221327095336.post-13828819976326644532011-02-09T16:42:00.002+01:002011-02-10T00:47:26.839+01:00Pythagore et la Philosophie<div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">L'histoire nous dit que ce serait <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Pythagore"><b>Pythagore</b> </a>qui aurait inventé le mot "Philosophie". On l'aurait qualifié de sage et lui de répondre qu'il n'était pas un sage mais un amoureux de la sagesse, un philo-sophe. La <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Philosophie"><b>Philosophie</b></a> est donc, selon cette conception, une voie de progression vers un idéal qui, comme une étoile, peut être un point de mire mais auquel on ne parvient jamais.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Juliusz Domanski</span><span style="font-size: small;"> écrit à ce sujet : </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
"(...) la modestie exprimée dans le mot "philosophie" nous apprend que la philosophie est quelque chose de dynamique, de potentiel. Elle est notamment une tendance permanente, un processus sans fin. En tendant à son but : la sagesse, elle ne l'atteint jamais." </span></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Juliusz Domanski, La philosophie, théorie ou manière de vivre?, Editions universitaires de Fribourg, Suisse, Editions du Cerf, Paris, 1996. </span></div><span style="font-size: small;"><span lang="FR" style="font-family: "Arial","sans-serif"; line-height: 115%;"><br />
</span></span>Fils d'Arèshttp://www.blogger.com/profile/08835233464439159244noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6545134221327095336.post-6377108925857579082011-01-28T17:47:00.001+01:002011-01-30T19:06:55.705+01:00La pensée de Carl Gustav Jung : une Philosophie ?<m:smallfrac m:val="off"> <m:dispdef> <m:lmargin m:val="0"> <m:rmargin m:val="0"> <m:defjc m:val="centerGroup"> <m:wrapindent m:val="1440"> <m:intlim m:val="subSup"> <m:narylim m:val="undOvr"> </m:narylim></m:intlim> </m:wrapindent> </m:defjc></m:rmargin></m:lmargin></m:dispdef></m:smallfrac><br />
<div class="Section1"><div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">Considérer sa pensée comme une philosophie peut s’avérer étonnant pour ceux qui connaissent bien l’œuvre du maître incontesté de la psychologie des profondeurs qu’a été <b><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Carl_Gustav_Jung">Carl Gustav Jung</a></b>. Sa vie est en effet dédiée à la psychologie et à la psychiatrie et il n’a jamais conçu ses concepts qu’au regard de cette pratique professionnelle. Sa vocation est de cerner les potentialités de ce vaste champ inexploré du savoir qu’est l’étude de l’inconscient. Il se considère lui-même dans cette entreprise comme un empiriste qui en observe les manifestations, les métamorphoses et en extrait la logique implicite. Néanmoins, si l’on s’intéresse de plus près à son autobiographie, l’on rencontre un homme hors du commun qui, bien plus que d’agir selon ses propres désirs, traduit en actes d’une haute portée philosophique une intériorité qui dépasse de loin sa simple personne. Jung résume bien cet état de fait quand il nous décrit sa vie comme « l’histoire d’un inconscient qui a accompli sa propre réalisation<span style="font-size: xx-small;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif";"><span style="font-size: small;">[1]</span></span></span> ». La vie de ce clinicien original s’apparente ainsi d’avantage à celle d’un philosophe dans le sens fort du terme. <b><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Cazenave">Michel Cazenave</a></b> relève à ce sujet que « Si l’on rend (…) son sens ancien au mot philosophie : l’amour de la sagesse, l’amour de la <b><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Sophia_%28philosophie%29">Sophia</a></b>, qui impliquait que toute philosophie fût le mouvement de la vie vers son propre fondement, que ce fût à la fois quelque chose qui était de l’ordre de l’ascèse et de l’expérience intérieure, pour ne pas dire spirituelle, alors la psychologie est elle-même philosophie dans la mesure où s’y joue toute la connaissance que nous pouvons avoir de notre âme et, à travers cette connaissance, le destin de celle-ci[2] <a href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=6545134221327095336#_ftn2" name="_ftnref2" title=""></a> ». </div><div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;"></div><a name='more'></a><br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">Cette conception de la psychologie est très utile pour comprendre l’apport de Jung car, si l’on considère sa démarche, celle-ci se présente tout d’abord comme une manière originale et extrêmement profonde d’aborder le quotidien. Elle révèle à celui qui la met sérieusement en pratique de grandes potentialités de développement intérieur et cela, tout en gardant la dimension exigeante et ascétique de toute pratique philosophique. Même si elle est d’emblée conçue comme une pratique à visée psychothérapeutique, la démarche de ce qu’il appelle la psychologie analytique fournit d’avantage de champ à une pratique d’autoanalyse qui s’avère moins féconde dans une vision psychanalytique freudienne. Tout au long de ses recherches, Jung développe pour lui-même et encourage ses élèves à développer ce voyage intérieur et en cela, il dépasse de très loin la vision classique de la psychothérapie, réduite à la simple relation transférentielle entre un patient et son analyste. </div><div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">C’est ainsi que pour se tracer une voie intense et novatrice dans le champ inexploré de l’inconscient, Jung développe une méthode analytique basée sur le symbolisme présent dans toutes les cultures, mais il ne s’arrêtera pas là. Tel un explorateur hardi, il ne négligera aucun outil et en développera de nouveaux. Comme <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Freud">Sigmund Freud</a>, il pratiquera l’hypnose qu’il abandonnera rapidement compte tenu des dangers qu’elle implique et de son peu de fiabilité. Il pratiquera le <b><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Yoga">Yoga</a></b> qu’il comprendra à la manière de sa théorie archétypale. Il développera une méthode d’exploration de l’inconscient qu’il appellera l’imagination active qui se présente comme une autre forme de pratique basée sur la capacité naturelle de la conscience à symboliser les produits de l’inconscient. Néanmoins, toutes ces pratiques ne sont à ces yeux que le complément limité de ce qu’il considère comme un canal direct entre la conscience et la dimension profonde voire <b><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Transpersonnel">transpersonnelle</a></b> de l’être humain : le travail sur les rêves. Jung entre dans cette dimension tel un explorateur. Il se fraie un chemin à travers l’inconscient et continue, infatigable, à en cerner de nouveaux aspects sans jamais en réaliser le tour complet. Il ne tente pas de créer une cartographie de cette zone immense comme Freud mais reconnaît tel un philosophe qu’il ne peut circonscrire ce qui est immense et empli de tous les possibles. Jung est bien souvent audacieux et ne compte pas négliger certains champs d’investigations qui sortent de ce que l’on considère généralement comme la psychologie et dont certains sont considérés comme ésotériques dans le sens péjoratif que le terme a pu acquérir dans certains milieux universitaires. C’est ainsi qu’il se plonge dans l’alchimie, la gnose, l’étude de savants négligés tels que Paracelse tout en abordant l’orientalisme, l’anthropologie ou encore la physique quantique en collaboration avec le physicien <b><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Wolfgang_Pauli">Wolfgang Pauli</a></b>. Tout en étudiant la psychiatrie classique qu’il entend dépasser, il s’intéresse de près à l’histoire, au symbolisme, à l’étude des mythologies et des religions. De cette façon, Jung relie la psychologie contemporaine à ses développements traditionnels et replace le phénomène humain dans toute son universalité. Vers la fin de sa vie, il sera même amené par ses rêves à s’intéresser à l’après-vie et à ses implications psychiques.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">À considérer la vie Carl Gustav Jung, l’on rencontre un homme hors du commun qui révolutionne la pensée de son temps avec des considérations que d’autres champs de la science ou de la philosophie découvrent seulement aujourd’hui. S’il a pu aller si loin sur ce terrain, c’est en se penchant sur le savoir que nous lègue le passé et en continuant cet héritage par des développements originaux. À ce titre, Jung s’apparente davantage à un amoureux de la sagesse, un philosophe qui a puisé pour nous aux sources de la sagesse et en a transmis les germes d’une psychologie d’une profondeur inouïe. Ses continuateurs n’ont d’ailleurs pas fini de développer les concepts qu’il a laissé et d’en circonscrire de nouveaux dans le champ d’un inconscient sans fond que Jung a balisé pour eux. Bien plus que cela, il a laissé derrière lui un exemple de vie basée sur ce savoir et sur les pratiques qui en découlent. Et c’est toujours en philosophe et en pédagogue que Jung a continué d’enseigner sur son lit de défunt, entouré de ses amis et de ses élèves fidèles, jusqu’à son dernier souffle qu’il a poussé empli du sentiment d’avoir accompli sa destinée.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">Il faut néanmoins rendre hommage à sa simplicité et sa modestie. Carl Gustav Jung a dit : « Quand on dit de moi que je suis un sage, que j’ai accès au savoir, je ne puis l’accepter. Un jour, un homme a empli son chapeau d’eau puisée dans un fleuve. Qu’est-ce que cela signifie ? Je ne suis pas ce fleuve. Je suis sur la rive, mais je ne fais rien. Les autres hommes sont au bord du même fleuve, mais la plupart du temps ils imaginent qu’ils devraient faire les choses par eux-mêmes. Je ne fais rien. Je ne pense jamais que je sois « celui qui doive veiller à ce que les cerises aient des tiges ». Je me tiens là, debout, admirant ce dont la nature est capable.[3]<a href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=6545134221327095336#_ftn3" name="_ftnref3" title=""></a> ».</div></div><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12pt; line-height: 150%;"><br clear="all" style="page-break-before: always;" /> </span> <br />
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<hr align="left" size="1" width="33%" /><div id="ftn1"><div class="MsoFootnoteText"><span style="font-size: x-small;">[1]</span> C.G. Jung, « Ma vie » - Souvenirs, rêves et pensées, Gallimard, 1973, p. 25.</div></div><div id="ftn2"><div class="MsoFootnoteText"><span style="font-size: x-small;">[2]</span> C.G. Jung – La réalité de l’âme – Structure et dynamique de l’inconscient, Livre de Poche, 1998 ; introduction de Michel Cazenave, p. 18. </div></div><div id="ftn3"><div class="MsoFootnoteText"><span style="font-size: x-small;">[3] </span>C.G. Jung, « Ma vie » - Souvenirs, rêves et pensées, Gallimard, 1973, p. 559.</div></div></div>Fils d'Arèshttp://www.blogger.com/profile/08835233464439159244noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-6545134221327095336.post-40838648826097170012011-01-21T23:55:00.003+01:002011-01-30T19:14:15.358+01:00La Philosophie comme pratique éducative<m:smallfrac m:val="off"> <m:dispdef> <m:lmargin m:val="0"> <m:rmargin m:val="0"> <m:defjc m:val="centerGroup"> <m:wrapindent m:val="1440"> <m:intlim m:val="subSup"> <m:narylim m:val="undOvr"> </m:narylim></m:intlim> </m:wrapindent> </m:defjc></m:rmargin></m:lmargin></m:dispdef></m:smallfrac><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-dTDxfVFktMIRB4M8ndBbWykQHQwtE5aFQJC0-HRxarPoHUNdU3AFPwjyWUdAe4BuwnVPIeV1nGHwNNrzWVefUJg-RYGMi53Bcmah2pFK1ajDW2ABRnaMeGPX8CQgNDcikQ6rJmtNzgo/s1600/philo-ecole-athenes.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="237" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-dTDxfVFktMIRB4M8ndBbWykQHQwtE5aFQJC0-HRxarPoHUNdU3AFPwjyWUdAe4BuwnVPIeV1nGHwNNrzWVefUJg-RYGMi53Bcmah2pFK1ajDW2ABRnaMeGPX8CQgNDcikQ6rJmtNzgo/s320/philo-ecole-athenes.jpg" width="320" /></a></div><br />
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<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">Les professeurs de philosophie d’aujourd’hui se penchent sur leur discipline en tant que discours mais la Philosophie peut être davantage que cela et apporter à celui qui la pratique, bien plus que des réponses variées et relatives. L’on peut en outre considérer la philosophie antique qui peut être vue comme un exercice spirituel au sens où l’entend Pierre Hadot, c'est-à-dire « des pratiques destinées à transformer le moi et à lui faire atteindre un niveau supérieur et une perspective universelle<span style="font-size: small;">[1]</span> ». Ce qui montre bien que la philosophie peut également être une pratique qui, si on ne peut pas toujours la qualifier de spirituelle, possède une dimension éthique et permet de développer des comportements et des attitudes sans cesse meilleures. Une telle démarche sous-tend alors le discours philosophique qui devient alors un vecteur d’éducation à un meilleur mode de vie, ce qui manque cruellement dans notre société. Peut-être alors pourra-t-elle revenir à son sens premier d’amour ou de tension vers la sagesse. Une sagesse qui transcende les limites disciplinaires et qui ainsi peut donner son concours aux disciplines ; une sagesse qui procure davantage de liberté et qui épaule la science dans ses développements. Je me pencherai donc sur cet aspect de la philosophie et tenterai de montrer qu’il peut encore être mis en œuvre aujourd’hui et nous être utile dans notre métier d’éducateur ou d’intervenant en sciences humaines.</span></div><br />
<a name='more'></a><br />
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><blockquote><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;"><b>L'Amour de la Sagesse</b> </span></div></blockquote><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">La Philosophie que je présente donc dans cet article est conçue dans son acceptation première d’amour de la sagesse et d’exercice pratique qui vise une progression de l’être humain vers une dimension universelle. Quoi qu’il en soit, cette manière de voir garantit une pensée philosophique mise à l’épreuve des faits et constitue un garde fou contre toute pensée vide. C’est l’éthique au sens stoïcien qui représente une barrière dont ne peut sortir le discours ou le questionnement sous peine d’adopter une attitude débridée menant au relativisme destructeur que nous connaissons aujourd’hui.</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;"> </span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZRj8T9tcDJNKx0dhEoAuZbfULXd67TocaWozjx-80Tnwe3RyyYCtxQ1Y8XmAtnNgrzoHK7sQpMPOOcNO_S3GowbGSFriwnVs5ZLPSXWa8CTSG88eFitjmpH42KbIKa_5bC4MOI0UH110/s1600/Socrate+par+David.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="208" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZRj8T9tcDJNKx0dhEoAuZbfULXd67TocaWozjx-80Tnwe3RyyYCtxQ1Y8XmAtnNgrzoHK7sQpMPOOcNO_S3GowbGSFriwnVs5ZLPSXWa8CTSG88eFitjmpH42KbIKa_5bC4MOI0UH110/s320/Socrate+par+David.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Socrate par David</td></tr>
</tbody></table><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">La vie de ces philosophes de l’antiquité démontre qu’à coté de ce questionnement qu’ils suscitaient chez leurs interlocuteurs, ils posaient des comportements ou des options éthiques basées sur un certain savoir qu’ils soutenaient. Ce savoir constitue les réponses aux questions, réponses qu’ils avaient eux-mêmes conquis et qu’ils enseignaient à leurs élèves. Socrate est particulièrement emblématique de cet état de fait. Chez lui, pas question d’opérer une séparation entre le discours et la pratique philosophique. L’un sous-tend l’autre et inversement. La naissance de la philosophie ne nous la présente donc pas comme un simple discours ou comme une simple pratique mais bien comme l’ensemble complexe de ces deux colonnes qui soutiennent ce que l’on peut appeler la « sagesse » du philosophe.</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">Les philosophes qui m’on beaucoup marqué ont toujours été ceux qui tiraient les conséquences éthiques et pragmatiques de leurs discours théoriques tout en insufflant à leur discours théorique l’éthique qu’ils avaient pu déduire de leurs expériences de vie. Je citais Socrate tout à l’heure mais l’on peut également retrouver cela chez de nombreux philosophes de l’antiquité, je citerais à titre emblématique les stoïciens, plus tard, Plotin ou encore des philosophes de la renaissance comme Giordano Bruno ; André Comte-Sponville, bien plus tard et encore bien d’autres. Ils sont en quelque sorte les preuves vivantes que la philosophie peut être utile, concrète et pragmatique. Si elle peut servir un homme qui y est profondément engagé, elle peut certainement servir un groupe d’hommes et améliorer se faisant la vie de ce que l’on appellerait dans l’antiquité la cité. C’est donc un réel moteur de citoyenneté.</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><blockquote><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;"><b>Les exercices spirituels</b> </span></div></blockquote><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">Mais qu’entend-t-on exactement par le concept d’exercice spirituel et un concept antique peut-il encore apporter une base aux pratiques d’aujourd’hui ? La philosophie de l’antiquité et de la renaissance comportaient toute une dimension pratique qui se présentait sous la forme d’un exercice des facultés du philosophe dans le but de les faire évoluer. L’on voit chez Platon que les discours de Socrate se présentent bien comme des stimuli destinés une transformation des attitudes de l’interlocuteur. L’on peut y reconnaître par exemple des exercices destinés à la progression de la faculté de jugement du disciple. Néanmoins, la pratique va bien au-delà et permet à celui qui s’y engage une transformation de l’entièreté de son être, corps et âme ou corps, âme et esprit, selon les écoles. C’est dans ce sens que Pierre Hadot interprète les nombreuses contradictions qui apparaissent dans les discours philosophiques de cette époque. Le discours ne sert en effet qu’à l’éducation du disciple. Il use abondamment de la rhétorique et de la dialectique pour produire un effet sur l’apprenti philosophe et lui permettre une transformation sur tous les plans de son être. Le discours vise donc à une transformation du moi, une transformation du sujet et de son rapport au monde. En outre, ce processus sert à quelque chose. Il ne s’agit pas de ce que l’on appelle aujourd’hui facilement une spiritualité qui est finalement un ensemble de pratiques bien souvent tournées uniquement vers soi. Il s’agit d’une pratique qui se met au service de la collectivité humaine dans le cas des stoïciens très certainement mais aussi dans l’exemple grec avec toute la réflexion sur la « polis ». Par la pratique des exercices, l’on devient un meilleur citoyen, mari, soldat, gouvernant,… Ce sont des pratiques qui ont une réelle incidence sur la vie quotidienne tout en transformant l’individu en profondeur.</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">En ce qui concerne l’actualité de ces pratiques, on ne saurait trop en souligner l’importance dans un monde où les repères sont si multiples que l’on assiste à une certaine dissolution des valeurs en grande partie due à l’impossibilité de choisir parmi ces repères. Pierre Hadot montre dans ses œuvres que ces voies de mise en pratique de la philosophie ont été appliquée par la suite par des penseurs – et non des moindres – qui ont pratiqué ce qu’il qualifie d’éclectisme en ayant bien pesé le sens et les critiques qui ont été opposées à ce terme. Il nous montre ainsi Rousseau, Goethe, Thoreau, Nietzsche ou Kant permettre une rencontre entre des attitudes épicuriennes et stoïciennes. L’intérêt majeur pour l’homme d’aujourd’hui que présente cette attitude éclectique, Hadot la situe dans le fait que les exercices spirituels pratiqués dans l’antiquité « sont des expériences qui ont été faites pendant des siècles, et qui ont aussi été discutées, critiquées et corrigées. Et dans cette perspective, Nietzsche parlait des écoles morales de l’Antiquité comme de laboratoires expérimentaux dont nous pouvons, en quelque sorte, utiliser les résultats<span class="MsoEndnoteReference" style="font-size: small;"><span class="MsoEndnoteReference"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; line-height: 115%;">[2]</span></span></span> ». J’aurais donc tendance à suivre cet auteur en disant que les exercices spirituels, loin d’apporter de nouveaux repères théoriques, donnent la possibilité de construire notre propre philosophie de la vie en expérimentant par nous-mêmes ce dont nous sommes capables. Ainsi, nous construisons des repères vivants parce que vécus ; nous construisons une éthique vécue, une logique vécue et même une physique vécue, dans le sens stoïcien d’une compréhension des lois d’enchainement des causes et des effets et de leur acceptation.</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><blockquote><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;"><b>Tradition et Créativité</b> </span></div></blockquote><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">Une telle pratique apporte sans conteste une vision du monde et de soi-même très riche, sans cesse éprouvée et, au besoin, mise à jour mais nous préserve-t-elle de la relativité dont je parlais tout à l’heure ? D’une certaine manière, elle réduit les assemblages composites de prêt à penser qui n’ont été ni réfléchis, ni expérimentés. Néanmoins, il est possible d’en faire davantage contre ce danger relativiste. Pierre Hadot dit qu’ « il y a finalement assez peu d’attitudes possibles vis-à-vis de l’existence, et, sans avoir subi d’influences d’ordre historique, les différentes civilisations sont amenées à avoir à cet égard, des attitudes analogues<span class="MsoEndnoteReference"><span class="MsoEndnoteReference"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">[3]</span></span></span> ». Ces attitudes qu’il qualifie d’universelles sont, dit-il, caractéristiques de la nature humaine. Donc, si l’on suppose qu’il existe des attitudes analogues de l’être humain face à des stimuli analogues, l’on peut penser qu’il est possible à travers les diverses philosophies – et certainement des religions<span class="MsoEndnoteReference"><span class="MsoEndnoteReference"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">[4]</span></span></span> – de retrouver des invariants qui nous permettent peut-être de découvrir des attitudes caractéristiques de notre nature humaine. En d’autres termes, peut être moins universalistes et certainement plus acceptables aujourd’hui, si l’on retrouve des attitudes qui sont présentes dans différentes cultures philosophiques à travers le monde, l’on peut supposer qu’elles sont plus logiques face à ces mêmes situations et peut-être caractéristiques d’une manière logique ou structurelle que possède l’être humain d’y réagir<span class="MsoEndnoteReference"><span class="MsoEndnoteReference"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">[5]</span></span></span>. Selon cette conception qui plaide pour une démarche comparée entre les philosophies ainsi qu’entre les attitudes ou pratiques philosophiques et/ou spirituelles, il serait souhaitable de construire une ligne directrice à nos pratiques qui prendrait pour socle un ensemble d’attitudes éprouvées à travers plusieurs siècles et plusieurs civilisations. Bien sûr, cette construction ne doit jamais nous empêcher de bénéficier du potentiel de créativité que nous accorde la pratique philosophique. En ce sens, celle-ci doit selon moi se situer entre ces deux extrêmes et tenter de les concilier : les invariants culturels ou de pensée d’une part et la créativité d’autre part ; Michel Maffesoli aurait dit quelque chose qui se rapproche de « l’enracinement dans le collectif d’une part et une mosaïque d’attitudes d’autre part ».</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwEhCowpQDp3slNczfgkGdBUUq3m-8Fc-j6RLEMZNR8-ch6rzuUfW5G78V9N4NlpKxDw6ozth5XKt9-wjvR9RLI7r5-78f9zrTqbWjUbJmCo8ukUE6B4Evj-Lawv1yaMC7fjzNpC5F_XI/s1600/Clio.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwEhCowpQDp3slNczfgkGdBUUq3m-8Fc-j6RLEMZNR8-ch6rzuUfW5G78V9N4NlpKxDw6ozth5XKt9-wjvR9RLI7r5-78f9zrTqbWjUbJmCo8ukUE6B4Evj-Lawv1yaMC7fjzNpC5F_XI/s1600/Clio.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Clio, Muse de l'Histoire</td></tr>
</tbody></table><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">Vue de cette manière, la pratique philosophique se présente comme un rapport de l’individu à lui-même lui permettant de mieux se connaître, de se situer dans le monde et par rapport aux autres dans les différentes fonctions qu’il occupe. En ce sens l’exercice de la philosophie pratique est également un rapport de l’individu à l’Histoire car non seulement elle nous permet un positionnement conscient au sein de la petite histoire que nous vivons aujourd’hui mais elle est un moteur de l’action pour chaque personne qui adopte une telle démarche et ainsi participe à la grande Histoire de manière plus consciente, plus active, plus citoyenne. La philosophie pratique permet à l’homme – à des hommes – de penser leur place dans le monde en termes de nécessité éthique, de devoir, de valeurs humaines,… C’est ainsi que la grande Histoire prend la forme qui sera racontée dans l’avenir, par l’agencement d’un complexe de petites histoires participant d’un même mouvement.</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">Les exercices spirituels nous rappellent en outre que la philosophie n’est pas simplement une expérience raisonnante et que la raison – tant remise en question aujourd’hui – n’est pas l’unique « organe » dont dispose le philosophe pour appréhender ses objets de connaissance. Quand la connaissance provient de l’expérience, elle est peut se revendiquer comme réellement ancrée au cœur même de celui qui la vit. L’expérience peut par ailleurs prendre diverses formes qu’elles soient corporelles, intellectuelles, émotionnelles, mystiques ou méditatives,… Cela donne à celui qui s’engage dans la pratique un grand nombre d’outils qui lui permettent de cerner les questions philosophiques par lui-même.</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">De cette manière, la pratique philosophique nous ramène à l’origine de la philosophie, lorsque celle-ci était encore amour ou quête de la sagesse. Une philosophie pratiquée sous forme d’exercices spirituels est dynamique, elle tend vers un mieux être et peut-être encore vers une certaine spiritualité que l’on retrouve chez les spiritualistes mêmes comme chez un matérialiste tel que Comte-Sponville. Bien sûr, la sagesse, la sophia représentait bien davantage pour les anciens que la signification qu’elle a prise aujourd’hui. Il suffit pour cela de penser à ce qu’est un sage au sein même de la commission européenne pour s’en rendre compte. Dans ce cadre, un sage est un spécialiste d’une discipline ou à propos de questions particulières. Si l’on suit Domanski dans son rappel des définitions pseudo platoniciennes de la sophia, l’on constate qu’elle pouvait prendre, dans ce courant, trois sens :</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="margin-left: 35.25pt; text-align: justify; text-indent: -35.25pt;"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">« 1) Elle est une « science absolue », donc la science qui à la fois se distingue par sa certitude et a pour objet quelque chose de certain, de stable, d’absolu.</span></div><div class="MsoNormal" style="margin-left: 35.25pt; text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="margin-left: 35.25pt; text-align: justify;"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">2) Elle est « la science qui concerne ce qui est toujours » donc la science dont l’objet est éternel.</span></div><div class="MsoNormal" style="margin-left: 35.25pt; text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="margin-left: 35.25pt; text-align: justify;"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">3) Elle est « la science théorique de la cause de l’être ». »</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><blockquote><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;"><i><b>Le monde des Idées</b></i> </span></div></blockquote><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">L’objet de la philosophie était donc, à l’origine, le monde des idées, de l’inaltérable et du permanent. Nous sommes donc aujourd’hui très loin de l’objet qu’elle s’est donnée. Mais est-il possible d’atteindre un tel objet de connaissance ? Peut-être pas mais il est sans doute possible de tendre vers quelque chose d’analogue sans nous en tenir à cette prétention d’universalité. Comte-Sponville nous donne une alternative intéressante avec sa spiritualité sans Dieu. Il dit à propos de la sagesse qu’elle est « un savoir très particulier, qu’aucune science n’expose, qu’aucune démonstration ne valide, qu’aucun laboratoire ne saurait tester ou attester, enfin qu’aucun diplôme ne sanctionne. C’est qu’il s’agit non de théorie mais de pratique. Non de preuves mais d’épreuves. Non d’expérimentations mais d’exercices. Non de science mais de vie<span class="MsoEndnoteReference"><span class="MsoEndnoteReference"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">[6]</span></span></span> ». Il distingue ainsi la sagesse de la philosophie qui est un savoir-penser tandis que la sagesse est un savoir-vivre. « Mais, ajoute-t-il, la philosophie n’a de sens que pour autant qu’elle nous rapproche de la sagesse : il s’agit de penser mieux pour vivre mieux et cela seul est philosopher en vérité<span class="MsoEndnoteReference"><span class="MsoEndnoteReference"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">[7]</span></span></span> ». Il n’y a aucune prétention à l’universalité dans un tel discours mais bien un mouvement universel vers une certaine sagesse qui prend des formes différentes chez chacun de nous. Comme le rappelle Comte-Sponville, nous ne sommes pas sages comme Pythagore ou Socrate mais nous pouvons être des aspirants à la sagesse : des philosophes. Les options sont innombrables même si elles ne sont à mon sens que des assemblages de « valeurs<span class="MsoEndnoteReference"><span class="MsoEndnoteReference"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">[8]</span></span></span> » et d’attitudes envers ces valeurs. Je veux dire par là que s’il y a une universalité, c’est certainement au niveau des valeurs qu’il faut la rechercher. Comme disait la citation de Pierre Hadot, « il y a finalement assez peu d’attitudes possibles vis-à-vis de l’existence<span class="MsoEndnoteReference"><span class="MsoEndnoteReference"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">[9]</span></span></span> » et il est possible que cette limitation soit due à une limitation structurelle inhérente à la structure même de notre être, à une liste limitée de « valeurs » en tant qu’unités de sens auxquelles on se rapporte d’une manière ou d’une autre. Les philosophies ne semblent pas échapper à ce processus et mettent également l’accent sur l’une ou l’autre de ces valeurs telle que le devoir, l’amour, la volonté,… Le tout est de prendre conscience de ce sur quoi nous mettons l’accent et de la direction que nous voulons mettre à notre évolution, le reste est une affaire de discipline et de constance. </span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNH7POUL-dhoEU_qQhyKq_9VpKiYBJ_1I-W6tPHEMg0rGjNO14gijEV8ls8JwrmzHHapagZ5bQD8Qqhhc-3qqQbCDcV9CEBjK2zj_Dh73O7hDw8Syrn8iF9VrMrRXqxOWFYrX3xe5l9Mk/s1600/Pythagore.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNH7POUL-dhoEU_qQhyKq_9VpKiYBJ_1I-W6tPHEMg0rGjNO14gijEV8ls8JwrmzHHapagZ5bQD8Qqhhc-3qqQbCDcV9CEBjK2zj_Dh73O7hDw8Syrn8iF9VrMrRXqxOWFYrX3xe5l9Mk/s320/Pythagore.jpg" width="288" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Pythagore</td></tr>
</tbody></table><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">Si à l’époque de Pythagore, l’on pouvait reconnaître un pythagoricien à sa démarche et à son allure, si on lui confiait la résolution des affaires les plus délicates, c’est parce qu’il avait une légitimité qui dépassait de loin celle de l’expert-sage d’aujourd’hui. C’était un philosophe pratiquant, qui vivait réellement ce qu’il enseignait. Dans une société en profusion de repères comme l’est la nôtre, nous avons certainement besoin de personnes engagées dans la voie de la connaissance d’eux-mêmes et du monde d’une autre manière qu’en étant uniquement spécialistes d’un domaine de la science ou de la technique. Nous avons besoin de Philosophes au sens noble du terme.</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">Justement si le besoin de philosophie pratique semble se faire sentir, il est évident que les sciences humaines et en particulier le domaine éducatif ne peuvent que bénéficier de l’apport d’une philosophie vivante. La réflexion philosophique semble en effet beaucoup plus libre que les différentes sciences humaines en ce sens qu’elle semble beaucoup moins limitée à un cadre méthodologique strict. Ses limites ne semblent donc pas être internes. Elle est néanmoins limitée par la culture qui a vu naître telle ou telle conception philosophique et qui en oriente les développements mais également – nous l’avons vu – par une certaine structuration de la pensée humaine. La philosophie doit bien sûr être rigoureuse mais elle possède pour cela des outils tels que la logique, la dialectique et la rhétorique qui lui permettent d’organiser son discours. Elle représente néanmoins une tentative de faire progresser le discours et l’action vers un idéal, vers un mieux penser et un mieux vivre. Elle permet ainsi à la recherche et l’intervention en sciences humaines d’être élaborée par des individus qui se pensent de manière rigoureuse et qui tentent de mettre leurs pensées en action. Si la philosophie peut ainsi aider la science humaine en tant que pratique humaine ; la science humaine, au même titre que toute autre science, peut apporter à la réflexion philosophique un support à propos duquel construire un discours ou élaborer des pratiques. </span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">La pratique philosophique donne donc à l’intervenant l’occasion de développer davantage ses facultés ou aptitudes ainsi que de connaître ses propres limites dans le but de pouvoir les rendre plus flexibles.</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">Dans un cadre disciplinaire, les limites sont instituées et de ce fait sortent la plupart du temps du champ de la conscience pour rejoindre les phénomènes déterminés par la structure institutionnelle. Ce que Pierre Hadot appelle les exercices spirituels donnent l’occasion de développer une meilleure connaissance de soi-même et des processus structurels qui sont finalement inhérents à notre propre conscience. Nous pouvons alors tendre vers une utilisation consciente des structures – universitaires par exemple – qui serviront le but de la recherche et non l’inverse. </span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><blockquote><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;"><i><b>Un développement de nos potentialités</b></i> </span></div></blockquote><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">Hormis la conscience, les exercices permettent d’utiliser au mieux toutes sortes d’outils dont nous disposons et que nous mettons mal en pratique comme la mémoire, l’attention, l’imaginaire, la concentration, l’intelligence, la logique… Toute une boîte à outils philosophiques en quelque sorte dont de nombreux penseurs ont expérimenté l’efficience en donnant de précieux indices quant à leur utilisation. Tout un chacun peut ainsi expérimenter à la suite de ceux qui ont tracé le chemin et développer en lui ces facultés dont on comprend aisément l’utilité dans une carrière universitaire ou en tant qu’intervenant de terrain.</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">Les exercices que l’on retrouve chez les philosophes de l’antiquité et de la renaissance sont encore particulièrement utiles aujourd’hui. Ils permettent entre autres de prendre distance par rapport à une vie sans cesse plus rapide et qui laisse peu d’espaces de réflexion, de voir la vie de manière plus positive et lucide, de faire état de nos difficultés, d’y faire face et de les corriger,… Parmi ceux-ci, Pierre Hadot cite l’exercice de la méditation sur les paroles du maître, « le détachement intérieur à l’égard des objets et des personnes, ou la préparation intérieure destinée à rendre capable de faire face aux difficultés à venir chez les stoïciens ; le souvenir des plaisirs passés et la correction fraternelle chez les épicuriens ; l’examen de conscience enfin, qui est commun à toutes les écoles<span class="MsoEndnoteReference"><span class="MsoEndnoteReference"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">[10]</span></span></span> ». Ils sont sensés donner à la vie une autre saveur et procurer une plus grande flexibilité psychique dans toutes sortes de situations difficiles ou habituelles.</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">Toutes ces considérations sur l’utilité des exercices spirituels ne doit pas nous faire oublier que les penseurs qui les proposaient à leurs disciples ne les considéraient pas pour leurs effets immédiats et pragmatiques. Ils étaient davantage perçus comme des moyens d’arriver à la sagesse et de maintenir un niveau de conscience constant et élevé. Ces amoureux de la sagesse étaient pour la plupart dévoués à cette sophia, à un idéal de vie plus noble et plus heureux qui pouvait être atteint dans cette vie-même. Comte-Sponville insiste sur ce fait quand il nous montre qu’une telle spiritualité – pour lui sans Dieu – est encore possible et même souhaitable aujourd’hui. Ceci soulève la question de l’éthique philosophique qui est très importante de nos jours lorsque l’on constate l’individualisme régnant dans le milieu du travail. De nombreuses philosophies de l’antiquité nous montrent des hommes qui ne se dédient pas tout entier à leur propre personne mais qui mettent plutôt en avant des valeurs de plus haute importance. Ceci ne signifie pas toujours un oubli total de soi comme dans les philosophies orientales mais, comme le rappelle Hadot, un souci de se tourner vers le meilleur, un certain perfectionnisme dans l’action. Ce perfectionnisme pour Hadot semble être la définition-même de l’exercice spirituel, c'est-à-dire « un mouvement vers un moi supérieur<span class="MsoEndnoteReference"><span class="MsoEndnoteReference"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">[11]</span></span></span> ». Ceci se retrouve dans un grand nombre de valeurs applicables actuellement dans le cadre des sciences humaines ou tout simplement en tant qu’homme, au sein même de tous nos terrains d’expériences : le courage, la simplicité, la confiance, le respect, la constance,… Dans chacune de ces valeurs qui se retrouvent à des degrés divers dans quasi toutes les cultures, l’on retrouve cette idée d’un mieux être et d’une dévotion à quelque chose qui nous dépasse. C’est bien là la définition même de la spiritualité sans Dieu dont parle Comte-Sponville.</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><blockquote><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;"><i><b>Philosophie et Sciences Humaines</b></i> </span></div></blockquote><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">Ainsi, la philosophie peut accompagner les sciences humaines en permettant aux penseurs d’élargir leur champ d’investigation. Cela donne naissance à des branches du savoir intéressantes et difficilement classables au regard des catégories disciplinaires que nous connaissons. On peut citer comme exemple ce que l’on appelle les sciences de l’imaginaire qui se situent au carrefour de disciplines aussi variées que la psychologie, l’anthropologie, la psychanalyse, l’histoire des religions et la philosophie. Une autre tentative extrêmement audacieuse est celle d’un auteur comme Edgar Morin. L’on qualifie volontiers cet auteur de l’appellation philosophe mais il ne faut pas oublier qu’il provient d’un cursus plutôt sociologique et qu’il révolutionne le monde de l’épistémologie scientifique sur base de ces nouvelles branches du savoir que l’on appelle la cybernétique et la théorie des systèmes complexes. C’est à partir de là qu’Edgar Morin tente, dans son ouvrage en plusieurs tomes : « la méthode », de rassembler les sciences tant humaines autour d’une méthodologie globale qui permettrait de les appréhender de la même manière. Ces travaux sont de saisissants exemples de ce que la réflexion philosophique ouverte ainsi que la créativité peuvent accomplir et apporter aux diverses sciences. L’on sait ce que ces auteurs doivent à la tradition philosophique antique. L’on sait moins la manière dont ils ont élaboré leur discipline personnelle et s’ils donnaient le meilleur d’eux-mêmes pour donner ainsi aux sciences humaines de nouveaux champs d’investigation. On peut néanmoins imaginer quel genre d’intervenants et de chercheurs donneraient l’exercice constant de la pratique philosophique décrite tout au long de ce travail parallèlement à l’exercice de leur discipline respective.</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">En définitive il existe bel et bien des réponses aux attaques des partisans du constat de crise de la philosophie. Peut-être un renouvellement radical du discours philosophique est-il une solution mais je pense que toute intervention au niveau du discours philosophique doit être accompagnée d’une démarche pratique. La philosophie a pour fondement cette quête de la sagesse. Nous l’avons vu, cette quête peut encore être vécue aujourd’hui et elle l’est encore par certains philosophes. Ils sont peut-être marginaux mais leur pensée est susceptible d’alimenter les pratiques d’un grand nombre de personnes même en dehors des cercles de spécialistes. Cet intérêt de la philosophie dans la pratique quotidienne est selon moi indispensable dans un monde dépourvu d’école de la vie. La multiplicité des informations et des repères dont nous disposons aujourd’hui n’est pas un mal en soi mais elle rend difficile toute construction d’une personnalité harmonieuse si aucune sagesse ne vient éclairer nos choix. Or les philosophes de l’antiquité et de la renaissance, tout comme Pierre Hadot ou Comte-Sponville montrent que cette sagesse, nous l’avons à l’intérieur même de notre être. Elle est accouchée par le discours philosophique profond, celui qui se veut une thérapie de l’âme et dont Socrate a sans doute été le premier représentant occidental. L’on doit l’admettre, l’éthique qui était présente parmi ces penseurs de l’antiquité manque cruellement aujourd’hui et pourtant les problèmes que nous connaissons ne semblent pas avoir été étrangers aux grecs de l’époque qui vivaient également dans une société en pleine mutation. Pourtant leurs noms ont fait l’histoire de la philosophie et de la pensée. A-t-on la possibilité de construire une histoire aussi passionnante ? Probablement pas mais l’on a la possibilité de faire de notre mieux pour que la pensée et l’action juste soient au service de la collectivité. En tant que futurs chercheurs, intervenants, décideurs, posons-nous ces questions essentielles, travaillons dans le sens d’une transformation du moi et de tourner celui-ci vers un idéal de perfection jamais atteint mais poussant au perfectionnement au sens où l’entend Hadot. Les sciences humaines ne peuvent que bénéficier d’une telle recherche parmi ses acteurs. L’on dit que l’on reconnaissait un pythagoricien en le voyant, l’on reconnaîtrait certainement à ses actes un chercheur ou un intervenant en quête constante de sagesse.</span></div><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;"><br clear="all" style="page-break-before: always;" /> </span> <br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 14pt; line-height: 115%;">Bibliographie</span></b></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span lang="FR" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">Gregory Bateson et Jürgen Ruesch, Communication et société, Seuil, Paris, 1988.</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span lang="FR" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">André Comte-Sponville, Présentations de la philosophie, Albin Michel, Paris, 2000.</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span lang="FR" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">André Comte-Sponville, <i>L’esprit de l’athéisme. Introduction à une spiritualité sans Dieu</i>, Albin Michel, Paris, 2006.</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span lang="FR" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">Juliusz Domanski, La philosophie, théorie ou manière de vivre ?, Editions universitaires de Fribourg, Suisse, Editions du Cerf, Paris, 1996.</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span lang="FR" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">Pierre Hadot, Etudes de philosophie ancienne, Belles Lettres, Paris, 1998.</span><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;"></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span lang="FR" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">Pierre Hadot, La philosophie antique : une étude ou une pratique ?, in Pierre Hadot, Etudes de philosophie ancienne, Belles Lettres, Paris, 1998.</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span lang="FR" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">Pierre Hadot, La philosophie comme manière de vivre, Albin Michel, Paris, 2001.</span></div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12pt; line-height: 115%;">Hadot P., Laugier S., Davison A., Qu’est-ce que l’éthique ?, Cités 2001/1, n°5.</span></div><div class="MsoNormal"><br />
</div><div><br />
<hr align="left" size="1" width="33%" /><div id="edn1"><div class="MsoEndnoteText"><span class="MsoEndnoteReference"><span class="MsoEndnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10pt; line-height: 115%;">[1]</span></span></span> Hadot P., Laugier S., Davison A., Qu’est-ce que l’éthique ?, Cités 2001/1, n°5, p. 131.</div><div class="MsoEndnoteText"><br />
</div></div><div id="edn2"><div class="MsoEndnoteText"><span class="MsoEndnoteReference"><span class="MsoEndnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10pt; line-height: 115%;">[2]</span></span></span> Pierre Hadot, La philosophie comme manière de vivre, Albin Michel, Paris, 2001, p. 166.</div><div class="MsoEndnoteText"><br />
</div></div><div id="edn3"><div class="MsoEndnoteText"><span class="MsoEndnoteReference"><span class="MsoEndnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10pt; line-height: 115%;">[3]</span></span></span> Ibid.</div><div class="MsoEndnoteText"><br />
</div></div><div id="edn4"><div class="MsoEndnoteText"><span class="MsoEndnoteReference"><span class="MsoEndnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10pt; line-height: 115%;">[4]</span></span></span> Il est intéressant de lire Mircea Eliade à ce sujet.</div><div class="MsoEndnoteText"><br />
</div></div><div id="edn5"><div class="MsoEndnoteText"><span class="MsoEndnoteReference"><span class="MsoEndnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10pt; line-height: 115%;">[5]</span></span></span> Des travaux très intéressants ont été élaborés à ce sujet, travaux dans lesquels les auteurs développaient le concept d’archétype comme pattern de comportement qui montrerait une structuration de l’imaginaire humain induisant des réactions analogues dans certains types de situations. Voir à ce sujet C.G. Jung, Mircea Eliade et Gilbert Durand.</div><div class="MsoEndnoteText"><br />
</div></div><div id="edn6"><div class="MsoEndnoteText"><span class="MsoEndnoteReference"><span class="MsoEndnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10pt; line-height: 115%;">[6]</span></span></span> André Comte-Sponville, Présentations de la philosophie, Albin Michel, Paris, 2000, pp.175-176.</div><div class="MsoEndnoteText"><br />
</div></div><div id="edn7"><div class="MsoEndnoteText"><span class="MsoEndnoteReference"><span class="MsoEndnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10pt; line-height: 115%;">[7]</span></span></span> Ibid. pp. 176-177.</div><div class="MsoEndnoteText"><br />
</div></div><div id="edn8"><div class="MsoEndnoteText"><span class="MsoEndnoteReference"><span class="MsoEndnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10pt; line-height: 115%;">[8]</span></span></span> Au sens où l’entend Gregory Bateson c'est-à-dire des unités de la communication qui sont plus ou moins valorisées par l’individu qui y fait référence. Il décèle ces unités par les énoncés en termes de préférences dans le discours (Bateson et Ruesch, 1988).</div><div class="MsoEndnoteText"><br />
</div></div><div id="edn9"><div class="MsoEndnoteText"><span class="MsoEndnoteReference"><span class="MsoEndnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10pt; line-height: 115%;">[9]</span></span></span> Pierre Hadot, La philosophie comme manière de vivre, Albin Michel, Paris, 2001.</div><div class="MsoEndnoteText"><br />
</div></div><div id="edn10"><div class="MsoEndnoteText"><span class="MsoEndnoteReference"><span class="MsoEndnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10pt; line-height: 115%;">[10]</span></span></span> Pierre Hadot, La philosophie antique : une étude ou une pratique ?, in Pierre Hadot, Etudes de philosophie ancienne, Belles Lettres, Paris, 1998, p. 215.</div><div class="MsoEndnoteText"><br />
</div></div><div id="edn11"><div class="MsoEndnoteText"><span class="MsoEndnoteReference"><span class="MsoEndnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10pt; line-height: 115%;">[11]</span></span></span> Hadot P., Laugier S., Davison A., Qu’est-ce que l’éthique ?, Cités 2001/1, n°5, p. 131.</div><div class="MsoEndnoteText"><br />
</div></div></div>Fils d'Arèshttp://www.blogger.com/profile/08835233464439159244noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6545134221327095336.post-82881536220737323002011-01-15T22:30:00.002+01:002011-01-30T18:26:37.261+01:00Des vidéos pour illustrer mon blog<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://www.youtube.com/user/filsdares?feature=mhsn"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqew1h6yqbgn4gTc4tdtI1MtoAPX6dcxb_nYoc2kOidD_0uRFFZbGTagolO2kDyfmDKSlf0k0wAWa3OAw3Fvq-1WteWTUCAQMpvYSB0q5JoEVAZ03C1Du3rOczGRFt8M9qt_W96MRQN4Q/s1600/youtube.gif" /></a></div><div style="text-align: justify;">La <b><a href="http://www.youtube.com/user/filsdares?feature=mhsn">chaîne Youtube : Philosophie - Initiation - Education</a></b> vient de naître. Vous pourrez y trouver de nombreuses vidéos en relation avec les thèmes traités sur ce blog : extraits de conférences, reportages, interviews,... L'idée est de multiplier les sources d'enrichissement personnel, d'exemples, d'illustrations pratiques concernant la philosophie, l'initiation et l'éducation.</div><br />
J'y ai constitué quelques playlists contenant des vidéos qui m'ont intéressé :<br />
<br />
<a name='more'></a><br />
- <a href="http://www.youtube.com/user/filsdares#grid/user/A5EDFBBB6AF6F515">Une conférence de René Barbier ;</a><br />
<br />
- <a href="http://www.youtube.com/user/filsdares?feature=mhsn#g/c/6CE9B4FF891417D2">Un reportage sur Edgar Morin</a> ;<br />
<br />
- <a href="http://www.youtube.com/user/filsdares?feature=mhsn#g/c/CF3B2D75D9B87C75">L'interview de C.G. Jung réalisé par la BBC</a> ;<br />
<br />
- <a href="http://www.youtube.com/user/filsdares?feature=mhsn#g/c/9D510AD4D5A046A7">Mircea Eliade et la redécouverte du sacré</a> ;<br />
<br />
- <a href="http://www.youtube.com/user/filsdares?feature=mhsn#g/c/DBB66F0E909F02A0">Une présentation de Chögyam Trungpa par Fabrice Midal</a>.<br />
<br />
Vous verrez également d'autres vidéos que j'ai aimées et parfois commentées.<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">L'utilisation de ce média vous permettra de mieux appréhender les différentes <a href="http://philosophie-initiation-education.blogspot.com/p/les-associations.html">associations</a> référencées sur Philosophie - Initiation - Éducation et de faire des choix plus réfléchis quant aux activités auxquelles vous allez participer ou aux voies que vous pouvez suivre.</div>Fils d'Arèshttp://www.blogger.com/profile/08835233464439159244noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6545134221327095336.post-33555630233099276382011-01-13T20:17:00.001+01:002011-01-14T00:14:47.959+01:00Nouvelles conférences à Bruxelles<div style="text-align: justify;">Si vous avez eu l'occasion de voir certaines des <a href="http://philosophie-initiation-education.blogspot.com/p/conferences-du-mois-de-janvier.html"><b>conférences</b></a> que je vous ai présentées, c'est très bien. En attendant, j'ai complété la liste des conférences de janvier et ajouté les premières dates de février. Vous verrez que j'ai également pu étoffer ma <b><a href="http://philosophie-initiation-education.blogspot.com/p/les-associations.html">liste d'associations</a></b> qui proposent des rendez-vous de qualité à Bruxelles.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">J'aimerais partager avec vous deux de mes coups de coeur. Je vous conseille donc d'y participer, vous ne vous ennuierez pas!</div><div style="text-align: justify;"></div><a name='more'></a><br />
<br />
<div style="text-align: justify;">Tour d'abord, le séminaire de <b><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Cazenave">Michel Cazenave</a></b> chez Tetra car, comme je vous le disais dans un de mes précédents articles, la recherche intérieure à propos des polarités masculine et féminine est très importante pour nous-même et pour le monde qui nous entoure. Michel Cazenave est un personnage hors du commun. Il a longtemps été présentateur de l'émission de radio "les vivants et les dieux" sur France culture, émission qui n'existe malheureusement plus et qui présente un regard impartial sur les philosophies, les religions et spiritualités anciennes et actuelles. Les invités de cette émission étaient très souvent passionnants. Michel Cazenave a bien sûr la capacité d'aller chercher au plus profond de ses invités l'expression de la quintessence du courant qu'ils ont étudié ou pratiqué.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><a href="http://www.tetra-asbl.be/Un-nouveau-masculin-un-nouveau-feminin-les-visages-de-l-amour-pour-demain-conference-738.html">Lien vers la conférence</a></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><a href="http://www.michelcazenave.fr/">Lien vers le site officiel de Michel Cazenave</a></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Ensuite, "Socrate, la recette du bonheur" par N. Cantagalli à <b><a href="http://www.nouvelle-acropole.be/">Nouvelle Acropole</a></b>. J'aime beaucoup <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Socrate"><b>Socrate</b></a> et la méthode socratique qui est un exercice spirituel (tel que le définit <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Hadot"><b>Pierre Hadot</b></a>) très profond. Socrate, par le dialogue, permettait à ses interlocuteurs d'accoucher d'eux-mêmes, c'est à dire de révéler les potentialités cachées au plus profond d'eux-mêmes. Bien sûr l'accouchement ne se fait jamais sans douleur et tout le monde n'appréciait pas l'exercice. Sa vision du bonheur est également très profonde et c'est ce que N. Cantagalli nous propose de découvrir. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><a href="http://www.nouvelle-acropole.be/conferences-ateliers.html">Lien vers la conférence </a></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div>Fils d'Arèshttp://www.blogger.com/profile/08835233464439159244noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6545134221327095336.post-56876253503776958582011-01-07T00:41:00.000+01:002011-01-07T00:41:32.050+01:00L'art d'être un homme aujourd'hui avec Jacqueline Kelen<div style="text-align: justify;">Être un homme aujourd'hui est réellement tout un art. L'égalité sociale et juridique de la femme est bien sûr un grand progrès à propos duquel je n'élèverai aucune critique. Néanmoins, l'égalité de nature n'est bien évidemment pas de mise et c'est ce que l'on a totalement oublié aujourd'hui. Heureusement, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacqueline_Kelen">Jacqueline Kelen</a>, dans son ouvrage magistral : <b><i>"l'éternel masculin"</i></b> rappelle aux hommes la place qu'ils ont à occuper au sein de la société et surtout vis à vis des femmes. </div><div style="text-align: justify;"></div><a name='more'></a><br />
<div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Lire ce livre n'est pas chose facile pour nous, les hommes car on se prend quelques volées de bois vert et par une femme qui plus est, c'est le comble. Il faut dire que Jacqueline Kelen n'y va pas de main morte et ça fait un bien fou, ça réveille le masculin endormi au fond de nous. Le masculin, aujourd'hui, est très mal compris et très mal vu. Il est bien souvent réduit au machisme ou à la vulgarité. Il nous faut redécouvrir la nature du masculin et sa noblesse. Ainsi nous pourrons développer en nous les valeurs masculines qui sont notre canal de développement par excellence. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Les femmes ont bien sûr leur part de travail car, dans la société de l'égalité homme/femme, tout est mélangé et indistinct. La femme, qui a peu à peu occupé un grand nombre de fonctions jadis réservées aux hommes doit aujourd'hui redécouvrir sa féminité. Les mythes, les contes, les grands enseignements philosophiques peuvent nous aider à développer en nous ces polarités masculines et féminines. Bien sûr, comme le rappelle <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Carl_Gustav_Jung">Carl Gustav Jung</a>, les hommes possèdent également dans leur psychisme leur complément féminin et la femme, le masculin avec lesquelles il faudra négocier. Jacqueline Kelen ne semble pas aimer cette idée. Il faut dire qu'elle n'aime pas beaucoup Jung et les psychanalystes. Je pense pour ma part que c'est une idée à prendre en considération dans nos réflexions à propos de nous-mêmes. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Les mythes, les contes, les enseignements qui proviennent pour la plupart de l'antiquité ou d'un lointain passé nous montrent tous ces polarités à l'oeuvre et nous aident à mieux comprendre notre rôle en tant qu'homme ou femme. Il est intéressant de redécouvrir ces principes et de les prendre comme base pour un travail intérieur de longue haleine.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">L'éternel masculin est donc un livre à lire ou à relire avec l'objectif d'appliquer dans la vie quotidienne les découvertes que l'on peut y faire. Pour prolonger cette réflexion, vous pouvez toujours participer à la <a href="http://www.tetra-asbl.be/Un-nouveau-masculin-un-nouveau-feminin-les-visages-de-l-amour-pour-demain-conference-738.html">conférence de Michel Cazenave</a> ou à celle qui est organisée par la <a href="http://antroposofie.be/calendar/57/408-Comment-redonner-un-sens-%EF%BF%BD-l-amour-/">société anthroposophique</a> qui se déroulent toutes deux en janvier. Vous trouverez celles-ci dans ma <a href="http://philosophie-initiation-education.blogspot.com/2010/12/conferences-du-mois-de-janvier-2011.html#more">liste des conférences du mois</a>.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Bonne recherche...</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><blockquote><div style="text-align: justify;"><b style="color: #990000;"><i>"Il serait temps de délivrer en soi le chevalier, celui pour qui aimer est une noblesse et un dépassement ; pour qui l'amour n'est pas un confort mais le dépaysement absolu. Il serait temps d'à nouveau ressentir l'honneur rare d'aimer et le goût d'être grand pour mériter cet amour"</i></b></div></blockquote><div style="text-align: right;">Jacqueline Kelen, <i>l'éternel masculin</i>, p.229</div><div style="text-align: right;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhmECC4ktoNTDync9hyphenhyphenK6jffEUINC8XzHLRsRwJMopLxv-DjaehqrO5iFRjs33jcqNFVZ_KQDZ7JqxoHGJ8_9IlR0iTSb2-S9SyN_u9MptOf0mPDRGcLiLXX4OXWoVaroNRKx6-0-eDdA4/s1600/9782221075739FS.gif" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhmECC4ktoNTDync9hyphenhyphenK6jffEUINC8XzHLRsRwJMopLxv-DjaehqrO5iFRjs33jcqNFVZ_KQDZ7JqxoHGJ8_9IlR0iTSb2-S9SyN_u9MptOf0mPDRGcLiLXX4OXWoVaroNRKx6-0-eDdA4/s320/9782221075739FS.gif" width="202" /></a></div><a href="http://www.decitre.fr/gi/39/9782221075739FS.gif" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><br />
</a><br />
<div style="text-align: right;"><br />
</div>Fils d'Arèshttp://www.blogger.com/profile/08835233464439159244noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6545134221327095336.post-77069622023318450442011-01-02T23:06:00.001+01:002011-01-02T23:12:08.861+01:00Meilleurs Voeux pour l'année 2011<div style="text-align: justify;">Le <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvel_An"><b>nouvel an</b></a> est souvent l'occasion pour de grands moments festifs entre amis. Néanmoins, pour les philosophes, les éducateurs, les enseignants, ceux qui participent d'un chemin spirituel ou initiatique, ce moment peut devenir l'occasion d'un examen de conscience. Ce type d'exercice est assez commun dans les écoles de philosophie ou les groupes initiatiques.<br />
<a name='more'></a> <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Marc_Aur%C3%A8le"><b>Marc Aurèle</b></a>, philosophe stoïcien du 2ème siècle nous en montre un bel exemple que nous pouvons retrouver dans les recueils de pensées qui sont parvenus jusqu'à nous. Chaque jour, cet empereur philosophe écrivait pour lui-même des conseils et des réflexions à propos de ses expériences de la journée, ce qui lui permettait d'éclairer les zones d'ombres de sa propre personnalité. Ainsi, il pouvait développer une meilleure connaissance de lui-même et modifier consciemment ses attitudes, ses émotions, ses comportements. Le nouvel an est un bon moment pour réaliser un examen de conscience, nous rendre compte de ce que nous avons accompli mais aussi de ce qui nous reste à accomplir.</div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;">Vous qui êtes sur ce chemin, je ne vous souhaiterai pas une bonne fortune, le succès ou la réussite. Mes vœux pour vous seront de nombreuses épreuves, la volonté et le courage de les affronter et l'intelligence d'en tirer l'expérience nécessaire à votre progression. Tout ceci nous permet de mieux vivre et de pouvoir transmettre à nos enfants, élèves ou étudiants bien plus qu'un savoir théorique, une expérience vécue et une certaine sagesse.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Bonne année donc, apprenez sur le monde et sur vous-même, accumulez l'expérience, transmettez tout ce que vous pouvez transmettre, agissez dans le monde pour apporter votre pierre à l'édifice de notre société.</div>Fils d'Arèshttp://www.blogger.com/profile/08835233464439159244noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6545134221327095336.post-67820023757073420642010-12-30T00:55:00.008+01:002011-01-08T00:13:15.141+01:00Conférences du mois de janvier 2011 à Bruxelles<div style="text-align: justify;">Pour nous éduquer à être de meilleurs éducateurs, nous pouvons nous nourrir à plusieurs sources ou choisir un chemin que nous suivrons durant l'entièreté ou une partie de notre vie. En ce qui me concerne, je pratique une voie particulière tout en étant ouvert à d'autres. Ce blog vous donnera quelques pistes. J'ai visité toutes les associations qui organisent ces <i><b>conférences</b></i> et d'après mon expérience, elles fournissent toutes un enseignement de qualité.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><a href="http://philosophie-initiation-education.blogspot.com/p/conferences-du-mois-de-janvier.html">Vous trouverez en suivant ce lien les <i>conférences </i>du mois de janvier.</a> </div><br />
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;"><div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;"><div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt;">J'assisterai à certaines d'entre-elles et donnerai mon avis dans de prochains articles. Je vous encourage bien-sûr à commenter sur mon blog les <i>conférences </i>auxquelles vous avez assisté.</div></div></div><div style="text-align: justify;"><br />
Bonne recherche !</div>Fils d'Arèshttp://www.blogger.com/profile/08835233464439159244noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6545134221327095336.post-42054390894029728982010-12-27T14:07:00.001+01:002010-12-29T21:02:32.798+01:00Sur le chemin... Les arts martiaux philosophiques<div style="text-align: justify;">Les vacances sont un espace-temps dédié au repos et à la prise de distance. Ce n'est pas une raison pour ne pas continuer à apprendre et à progresser. Si nous nous pensons comme des êtres en chemin, les vacances ne sont que la continuité de ce chemin. J'écris ces lignes depuis l'Espagne qui est l'un de mes ports d'attache. C'est là au détour d'une petite rue comme les autres que j'ai rencontré une librairie accueillante et emplie de sagesse. Pour ceux qui lisent l'espagnol, c'est un petit paradis tel qu'on en voit peu en Belgique. J'y ai découvert un auteur que j'aimerais partager avec les francophones. Il s'agit de <b><a href="http://es.wikipedia.org/wiki/Michel_Echenique_Isasa">Michel Echenique Isasa</a></b>. <br />
<a name='more'></a><br />
Cet auteur, philosophe, pratiquant de divers arts martiaux est également le créateur d'une discipline que l'on appelle le <b>Nei Kung</b>. On ne trouve malheureusement pas de page française sur wikipedia à propos de ces deux sujets mais je partage avec vous le lien de la page espagnole pour ceux qui peuvent la lire. L'intérêt de ses livres est de donner un enseignement basé sur les arts martiaux et ayant des applications pratiques dans la vie quotidienne. Il ne s'agit donc pas spécifiquement de combat mais de philosophie martiale appliquée au combat intérieur ou à l'affrontement des situations périlleuses de la vie. Les deux livres que j'ai pu acheter sont "affronter la peur" et "la pensée stratégique". Malgré des titres qui pourraient faire penser à des manuels de développement personnel tels que ceux que l'on trouve dans les grandes surfaces, le contenu est d'une grande profondeur et donne réellement la possibilité d'agir avec plus de contrôle de nos impulsions et en accord avec les valeurs véhiculées par les arts martiaux qui ne sont pas uniquement des sports de combat : l'honneur, le courage, le discernement,... Je pratique les arts martiaux en Belgique et il est très difficile de trouver des dojos où des enseignements liés à de telles valeurs sont transmis. Il s'agit aujourd'hui davantage d'être efficace que de développer une certaine esthétique, de suivre un code d'honneur, de progresser en tant qu'être et non seulement en tant que corps. Les livres de <i>Michel Echenique</i> transmettent au contraire l'impulsion inspiratrice que l'on peut retrouver dans les traités des grands maîtres des arts martiaux. C'est d'une telle rareté aujourd'hui qu'il est nécessaire de le mentionner car les arts martiaux peuvent encore apporter leur lot d'éducation et donner la possibilité aux éducateurs que nous sommes tous d'éveiller des potentialités dont nous ignorons l'existence. L'important pour arriver à cette fin est de suivre un enseignement qui s'apparente réellement à un art plutôt qu'à un sport de combat comme c'est trop souvent le cas dans notre société contemporaine.</div><br />
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Pour plus d'informations en espagnol : <a href="http://www.bodhidharma.com.ar/">http://www.bodhidharma.com.ar/</a>Fils d'Arèshttp://www.blogger.com/profile/08835233464439159244noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6545134221327095336.post-37775187044279990312010-12-12T20:09:00.001+01:002010-12-29T20:54:40.173+01:00Yoga Psychologique<div style="text-align: justify;">Le <a href="http://www.yogapsy.org/"><b>yoga psychologique</b></a> est une démarche très intéressante d'auto-éducation, accessible à tout un chacun et rendant possible la mise en place d'une discipline personnelle de vie. Il est basé principalement sur la psychologie analytique de C.G. Jung mais également sur les enseignements des grands sages qu'a connu l'humanité. Il a été créé par <b>Nicolas Bornemisza</b> et <b>Jean Gagliardi</b>, tous deux d'inspiration jungienne. L'unique source disponible pour nous familiariser avec le yoga psychologique est leur site internet qui présente la méthode de manière très pédagogique. Néanmoins, leur site n'est pas très dynamique et semble en sommeil depuis un certain temps. Je conseille donc à ceux qui sont intéressés de rapidement le copier dans un document dans le but de pouvoir en disposer au cas où le site disparaîtrait.<br />
<a name='more'></a></div><div style="text-align: justify;">La méthode est très claire et très simple mais on se rend rapidement compte qu'elle demande une grande motivation car elle se pratique seul et il n'est pas toujours facile de trouver l'impulsion intérieure de s'y mettre. Il est certainement toujours plus motivant d'avoir un groupe d'amis avec lesquels on peut partager ce type d'expérience. Pour le reste, la méthode reprend bien sûr les bases d'un travail jungien, sans analyste, ce qui est plutôt original. Ces bases sont accompagnées d'exercices spirituels (tels que les nomment <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Hadot">Pierre Hadot</a>) que l'on peut retrouver chez les philosophes de l'antiquité et de la renaissance, ainsi qu'une attention particulière à la santé du corps et de l'esprit.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><a href="http://www.yogapsy.org/">http://www.yogapsy.org/</a></div><div style="text-align: justify;"></div>Fils d'Arèshttp://www.blogger.com/profile/08835233464439159244noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6545134221327095336.post-49634054551255113692010-12-12T19:45:00.001+01:002010-12-29T20:56:22.632+01:00L'éducation de l'éducateur<div style="text-align: justify;">L'éducation ne peut être porteuse de sens et de valeurs si elle n'est pas prodiguée par des éducateurs et des professeurs qui ont développé en eux-mêmes ce sens et ces valeurs. Encore aujourd'hui, la phrase véhiculée par Socrate : "connais-toi toi-même et tu connaîtras l'univers et les dieux" reste d'une grande actualité. Comment apporter quelque chose à nos étudiants si nous ne sommes pas sur le chemin d'un travail intérieur visant à développer nos qualités humaines? Comment demander quelque chose que nous ne sommes pas capables de faire régulièrement? Comment transmettre un savoir ou un savoir être que nous n'avons pas pleinement intégré? Bon nombre de questions que l'éducateur d'aujourd'hui devrait se poser chaque jour. Et pourtant, peu de valeurs et peu de savoir être au programme de la formation des éducateurs et professeurs.<br />
<a name='more'></a></div><div style="text-align: justify;">Les écoles de philosophie du monde antique ont pourtant fourni de nombreuses pratiques qui permettent d'éveiller en nous ce qui sommeille. Mais aujourd'hui, qu'avons-nous à notre disposition pour être un meilleur éducateur? Force est de constater que les filières classiques de formation des pédagogues et éducateurs ne répondent pas suffisamment à ce besoin. D'autres hommes ont heureusement donné des pistes qui permettent de développer nos qualités humaines au service d'une meilleure éducation. Ce blog explorera ces différentes pistes et fournira également des liens vers des sites allant dans la même direction, des adresses intéressantes, des dates d'événements culturels pouvant appuyer une telle démarche. L'éducation de l'éducateur ne s'arrête effectivement pas à la fin de l'enseignement supérieur mais continue tout au long de la vie. Je tenterai de répertorier les outils et le lieux qui permettent de mettre en marche une telle éducation de soi, tout en partageant mes diverses rencontres avec ceux qui développent ces approches.</div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;">Je m'inspirerai pour cela de diverses approches : La psychologie analytique (C.G. Jung, Von Franz, Charles Baudouin), la philosophie classique (Platon, Socrate, la renaissance,...), l'hindouisme, l'ésotérisme, l'initiation antique (les écoles de philosophie antiques et les mystères), l'initiation moderne (Rosicrucianisme, martinisme, Théosophie, franc-maçonnerie,...), l'éducation transversale de René Barbier, la pensée complexe d'Edgar Morin, l'imaginaire (Durand, Corbin,...), la psychothérapie initiatique (Karlfried Graf Durckheim),... </div><div style="text-align: justify;"></div>Fils d'Arèshttp://www.blogger.com/profile/08835233464439159244noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6545134221327095336.post-55042620662180876502010-12-12T15:44:00.000+01:002010-12-29T10:34:11.641+01:00L'éducation, la philosophie et l'initiation<div style="text-align: justify;">Si l'on considère ses racines latines, l'éducation est davantage un moyen de faire surgir les potentialités qui sommeillent enfouies au plus profond de nous-même. Les démarches pédagogiques ou éducatives que nous employons encore trop aujourd'hui ont pour base la transmission du savoir. La voie de la philosophie classique, de même que les différentes voies initiatiques, adoptent le point de vue opposé : des pratiques concrètes qui ont pour but de faire surgir ce qui était déjà présent en nous, à notre insu. Platon parle de réminiscences, c'est à dire, nous souvenir de ce que nous savons au plus profond de nous, de nos compétences cachées mais pourtant présentes. Divers auteurs nous guident sur le chemin d'une telle éducation. Cela va des pionniers comme <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Carl_Gustav_Jung">C.G. Jung</a> ou <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Mircea_Eliade">Mircea Eliade</a> aux contemporains comme <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Gilbert_Durand">Gilbert Durand</a>, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Karlfried_graf_d%C3%BCrkheim">Karlfried Graf Dürckheim</a> ou <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Barbier_%28chercheur%29">René Barbier</a>. Pour ces penseurs, l'humanité partage un réservoir de contenus accessibles qui peuvent être considérés tour à tour comme conditionnant nos manières d'agir ou comme un potentiel de dépassement ces manières habituelles d'agir. Et c'est bien sur cette dernière acceptation que peut se baser une éducation globale, non réduite à un seul champ des productions de l'esprit humain mais les embrassant tous et reliant ainsi les contraires : esprit - matière, corps - âme, mythos - logos. </div>Fils d'Arèshttp://www.blogger.com/profile/08835233464439159244noreply@blogger.com0